Les prix fabricants et les prix publics des spécialités remboursées de Gaviscon (alginate de sodium, bicarbonate de sodium) vont augmenter. Une mesure vivement critiquée par l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), qui dénonce une décision prise « au détriment des patients ».
Un nouvel avis, publié au « Journal officiel » du 27 juillet, a entériné l'augmentation du prix de plusieurs présentations de Gaviscon (alginate de sodium, bicarbonate de sodium) à partir du 1er septembre 2023. Trois références sont précisément concernées :
- Gaviscon suspension buvable, 10 ml en sachet-dose (B/24) (CIP 34 009 330 952 5 3), qui passe de 2,02 euros à 3,97 euros PPTTC.
- Gaviscon suspension buvable, 250 ml en flacon (CIP 34 009 322 850 2 0), qui passe de 1,65 euro à 3,21 euros PPTTC.
- Gaviscon nourrisson suspension buvable, 150 ml en flacon avec mesurette graduée (CIP 34 009 337 536 7 2) qui passe de 2,27 euros à 2,34 euros PPTTC.
Cette hausse des prix, décidée « en application des conventions entre le Comité économique des produits de santé et la société Reckitt Benckiser Healthcare France », selon le « Journal officiel », n'est pas du tout du goût de l'USPO qui alerte sur les conséquences de cette mesure dans un communiqué. Comme le rappelle premièrement le syndicat, cette décision « va créer un reste à charge systématique pour le patient : 1,95 euro pour les sachets-doses et 1,56 euro pour les flacons (...) Faute de génériques disponibles, la majorité des patients n’aura pas d’autre choix que de s’acquitter de ce reste à charge ou de ne pas se soigner contre des symptômes qui dégradent leur qualité de vie au quotidien », redoute l'USPO.
En plus de « l'injustice » d'une telle mesure pour les patients, l'augmentation du prix de Gaviscon pourrait « entraîner un désengagement total de la fabrication de ce médicament » car « les génériqueurs, soumis aux mêmes contraintes de fabrication, ne bénéficient pas d’augmentation tarifaire contrairement aux princeps et refuseront de vendre à perte », avertit l'USPO. Le syndicat, qui a toujours été « fermement opposé aux TFR », explique en outre que « la charge financière de ces médicaments étant assurée à 85 % par les complémentaires santé, l’impact serait faible pour l’assurance-maladie ». Considérant tous ces arguments, l'USPO appelle donc « à modifier rapidement le tarif de remboursement pour supprimer ce reste à charge » sur Gaviscon.
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