Le mouvement contre les tests diagnostics utilisés dans la maladie de Lyme se durcit. Après l'assignation en responsabilité civile des fabricants par 130 malades chez qui les tests n'ont pas permis de détecter la borréliose de Lyme, une patiente dépose une plainte pénale pour « tromperie aggravée ».
Isabelle A., vivant dans le Cantal, a déposé la semaine dernière une plainte pénale contre X pour tromperie aggravée auprès du pôle santé publique du parquet de Paris. Révélée par « Le Parisien », cette plainte fait état du « manque de fiabilité » de certaines marques de tests de diagnostic, ayant pour effet de « retarder la prise en charge de la maladie ». Isabelle A. met aussi en cause « le défaut d'information » des laboratoires pharmaceutiques et des autorités sanitaires. Elle ne comprend pas que ces tests soient toujours préconisés, alors même que le Haut Conseil de la santé public (HCSP) a émis des réserves sur leurs performances en 2014, et que l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a constaté des défauts de conformité en 2015. L'histoire de la patiente n'est pas banale.
Face à un « mal inconnu » qui durait depuis des mois, et de nombreux examens dont des tests de la maladie de Lyme revenus négatifs, Isabelle A. a finalement fait passer son dossier pour celui d'une chienne auprès d'un laboratoire vétérinaire. Car la seule méthode par PCR (polymerase chain reaction) est réservée aux animaux. Après 10 mois d'errance médicale, elle a pu mettre un nom sur son mal et recevoir le traitement adéquat.
Selon « Le Parisien », une cinquantaine de nouvelles assignations en responsabilité civile vont s'ajouter aux 130 initiales, pour « défaut d'information des patients et de sécurité du produit ». Fin septembre, le gouvernement a annoncé un « plan national » pour améliorer la prise en charge de la borréliose de Lyme. Un nouveau protocole de soins doit être présenté en juillet par la Haute Autorité de santé (HAS), et un dépliant sera diffusé en mars sur la prévention de cette pathologie transmise par les tiques, a annoncé le ministère de la Santé.
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