La juge chargée de l’instruction ouverte pour blessures et homicides involontaires dans le scandale des prothèses mammaires PIP va faire tester sur des souris le gel frauduleux. Elle a obtenu la ligne budgétaire pour réaliser des tests sur 10 souris, selon Me Philippe Courtois, qui défend quelque 2 700 femmes parties civiles dans ce dossier. Ces tests coûtent un million d’euros, indique l’avocat, qui estime que ce montant est « exorbitant » et qu’il aurait été beaucoup plus utile pour indemniser les victimes.
L’entreprise varoise Poly Implant Prothèse (PIP), dirigée par Jean-Claude Mas, dont les principaux dirigeants - dont M. Mas - ont été condamnés en première instance dans un autre volet de l’affaire pour tromperie aggravée et escroquerie, remplissait les prothèses mammaires qu’elle produisait avec un gel de silicone « maison » en lieu et place du gel certifié Nusil et avait mis en place un système pour déjouer les contrôles. Durant le premier procès, qui s’est tenu à Marseille au printemps 2013, Jean-Claude Mas avait reconnu l’utilisation de ce gel frauduleux, dont la composition pouvait varier en fonction des produits disponibles, mais avait persisté à nier sa nocivité. L’audience n’avait pas permis de trancher la question centrale de la dangerosité du produit.
Même si ces tests peuvent « être utilisés pour démontrer le lien de causalité », Me Courtois craint qu’ils ne retardent la fin de l’instruction, avec notamment des demandes de contre-expertise.
Produits vendus en pharmacie
Antipoux : seulement 27 % des produits réellement efficaces
Arboviroses
Un cas autochtone de chikungunya détecté dans la région Grand Est
Rupture de stock
Une solution de remplacement pour Bi Tildiem LP 120 mg
Étude Epi-phare
Méningiomes et progestatifs : les prescriptions s’effondrent, les cas de méningiome aussi