L’autorisation de vendre des tests de grossesse dans les supermarchés passe mal du côté des officinaux. Mais aussi de certains députés et sénateurs. Les parlementaires UMP ont ainsi annoncé leur intention de déposer un recours auprès du conseil constitutionnel afin de faire annuler la mesure. Une démarche que déplore Michel-Edouard Leclerc. « Un test de grossesse c’est seulement un réactif, un contenant et un bâtonnet, explique-t-il. Dites-moi en quoi c’est un médicament, un médicament dangereux qui nécessite le monopole de l’officine ? » Des arguments qui n’arriveront pas à convaincre les pharmaciens qui depuis plusieurs mois sont vent debout contre cette disposition. Certes, ces dispositifs ne sont peut-être pas « dangereux » mais, comme le souligne la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), « l’interprétation de ces tests sans l’accompagnement d’un professionnel de santé n’est pas sans risques ». Car, pour elle, l’absence de conseil pourrait même « exposer les utilisatrices à un risque accru de faux négatifs, avec pour conséquence la perte de chance de bénéficier d’une prise en charge adaptée en cas de rapport non protégé ». L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) ne dit pas autre chose. Son président, Gilles Bonnefond, rappelle que ces autotests comportent « des risques de mésusage et de mauvaise interprétation. Ces risques peuvent conduire à des grossesses non désirées et à des interruptions volontaires de grossesse ». Également opposée à cette mesure, l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) estime que « ce n’est pas la caissière d’un supermarché qui peut expliquer comment cela fonctionne ».
Quant aux baisses de prix supposées, les syndicats soulignent qu’il n’y a aujourd’hui aucune garantie de réduction tarifaire en cas de vente en grandes surfaces et que le prix de ces tests en France est parmi les plus bas d’Europe.
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