L’ANSES alerte sur le bon usage des antiparasitaires à destination des animaux de compagnie. Utilisés sur la mauvaise espèce, ceux-ci peuvent se révéler dangereux, voire mortels.
Des effets graves, parfois mortels. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) alerte une fois de plus sur les dangers des antiparasitaires externes, lorsqu’ils sont utilisés sur une espèce à laquelle ils ne sont pas destinés. Malgré les contre-indications figurant sur les conditionnements et les notices d’utilisation, plusieurs dizaines d’accidents se produisent chaque année. En 2024, 82 cas d’effets indésirables chez des chats ont été rapportés, dont 34 cas graves et quatre décès, et 19 concernant des lapins, dont 3 graves.
Les signalements les plus fréquents sont liés à l’usage de perméthrine destinée aux chiens sur des chats. Les organismes de ces derniers étant incapables d’éliminer le composé, des troubles neurologiques (tremblements, convulsions, ataxie, agitation, coma) associés parfois à des troubles digestifs pouvant être mortels, sont susceptibles de survenir chez un félin qui y serait confronté. Les lapins sont, eux, sujets aux intoxications au fipronil. Ce produit, destiné aux chats ou aux chiens, induit chez le lapin des troubles généraux (perte d’appétit, léthargie), digestifs et neurologiques (convulsions), menant parfois à la mort de l’animal. « Dans les deux situations, les formulations concentrées, comme les produits en pipettes sont particulièrement toxiques : quelques gouttes sur la peau ou léchées peuvent suffire à induire des effets graves », souligne l’agence.
Pour éviter les intoxications, l’ANSES recommande :
– De ne pas traiter les animaux avec des produits destinés à une autre espèce ;
– En cas d’exposition accidentelle, y compris en absence d’effets indésirables, de laver l’animal avec de l’eau tiède et du savon ou du liquide vaisselle et contacter un vétérinaire ;
– De tenir les différentes espèces à l’écart les unes des autres jusqu’à ce que le traitement antiparasitaire utilisé soit sec ;
– De s’assurer que les chats ou les lapins ne puissent pas lécher l’endroit où le produit a été appliqué sur les autres animaux.
Tout cas d’effet indésirable consécutif à l’utilisation d’un médicament vétérinaire doit être déclaré à l’Agence nationale du médicament vétérinaire, en charge du dispositif national de pharmacovigilance vétérinaire.
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