L'action des antiviraux repose sur deux grands principes : l’immunomodulation via l’administration de cytokines humaines recombinantes (interférons) uniquement utilisées dans la prise en charge des hépatites virales chroniques, et l’inhibition de la réplication virale en bloquant une ou plusieurs étapes du cycle de réplication du virus.Immunomodulation :Stimulation de l’immunité innée et acquise antivirale par les interférons humains de type I recombinants (IFN-α2A ou IFN-α2b).Inhibition liaison virus-cellule cible :Le maraviroc inhibe l’entrée du VIH dans ses cellules cibles en bloquant le co-récepteur du VIH, le CCR5.Le fostemsavir est une prodrogue du temsavir, une molécule bloquant l’entrée du VIH dans les lymphocytes CD4 via une inhibition sélective de la fixation du virus sur la sous-unité gp120 de la glycoprotéine d’enveloppe de ce dernier.Inhibition de la fusion des membranes du virus et de la cellule cible :L’enfurvitide (peptide de 36 acides aminés) inhibe la fusion des membranes entre les cellules cibles du VIH (cellules CD4 positives) et le VIH.Un anticorps monoclonal humanisé anti-VRS, le palivizumab, exerce une puissante activité neutralisante et d'inhibition de fusion vis-à-vis des variétés des sous-types des chaînes A et B du VRS (virus respiratoire Syncytial).Inhibition de la réplication virale :Cette inhibition peut être compétitive (blocage du site actif de l’enzyme virale cible grâce à des analogues nucléosidiques ou nucléotidiques) ou non compétitive (blocage de l’enzyme virale sur un site différent de celui de fixation des nucléotides naturels). Les enzymes cibles sont : la transcriptase inverse des virus VIH-1 et VIH-2 ou l’ADN polymérase (pour les anti-VHB et les antiherpesviridae). Par exemple, en bloquant l’ADN polymérase ARN dépendante du VIH (la transcriptase inverse) par les inhibiteurs nucléosidiques ou non nucléosidiques, il y a alors formation d’un ADN proviral qui ne peut pas s’intégrer au génome cellulaire.Inhibition de l’intégration du génome viral au sein du génome cellulaire :Les inhibiteurs de l’intégrase du VIH (raltégravir, elvitégravir, dolutégravir) sont des inhibiteurs de l'enzyme qui assure l'intégration de l'ADN d'origine virale (obtenu à partir de l'ARN virale sous l'effet de la transcriptase inverse) dans l'ADN humain, étape nécessaire à la reproduction du virus.Inhibition de la maturation des particules virales : Les molécules agissent en fin de cycle de réplication virale selon un mécanisme d’action commun. Elles se lient de manière compétitive au site actif de la protéase du VIH-1 et empêchent ainsi le clivage des précurseurs polypeptidiques gag et pol viraux en protéines de structure définitive. Les particules virales nouvellement formées sont alors immatures et non infectieuses.Inhibition de la libération des particules virales :Inhibition de la neuraminidase des virus de la grippe : oseltamivir. Les nouvelles particules virales n’étant pas libérées par bourgeonnement, cela entrave la propagation du virus.Nouveau : le nirmatrelvir est un inhibiteur de la protéase 3C-like des coronavirus et, notamment du SARS-CoV2, entraînant le blocage de la réplication virale. Il est utilisé en combinaison avec le ritonavir (un inhibiteur de cytochromes P450) qui en augmente le taux plasmatique ainsi que le temps de présence dans l’organisme.
Mécanismes d’action
Publié le 11/05/2023
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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