Nucléosidiques ou non nucléosidiques, les inhibiteurs de la transcriptase inverse empêchent la transcription de l’ARN viral en ADN.Inhibiteurs nucléosidiques : ils ont été longtemps les seuls antirétroviraux disponibles (grevés par une lourde toxicité mitochondriale). Début 2000, l’abacavir, l’emtricitabine et le fumarate de ténofovir disoproxil ont permis l’abandon progressif des INTI les plus toxiques. L’arrivée en 2016 du ténofovir alafénamide (prodrogue du ténofovir disoproxil) a marqué l’innovation la plus récente au sein de cette classe. Certaines molécules (lamivudine, ténofovir disoproxil) sont également actives contre le VHB. (Leur arrêt peut donc entraîner une réactivation de ce virus).Inhibiteurs non nucléosidiques : les premiers à être développés, et toujours utilisés, sont l’éfavirenz, la rilpivirine et l’étravirine. La mise sur le marché de la doravirine en 2019 constitue l’innovation la plus récente de cette classe.Inhibiteurs de la protéase : ils entravent la maturation des nouveaux virus en s’opposant à l’assemblage des protéines virales. Ce sont de puissants antirétroviraux qui peuvent conserver leur activité même chez des virus ayant accumulé des mutations de résistance aux autres produits. Les deux molécules utilisées sont le darunavir et l’atazanavir. Nouveau : le fostemsavir, une prodrogue du temsavir, qui bloque l’entrée du VIH dans les lymphocytes CD4 en s’opposant à la fixation du virus sur la sous-unité gp-120 de la glycoprotéine d’enveloppe de ce dernier.Inhibiteurs de l’intégrase : ces puissants antirétroviraux empêchent l’intégration de l’ADN viral au génome cellulaire. Ces produits ont révolutionné la prise en charge des patients en échec virologique à la fin des années 2000. Relativement récents, ces produits restent en général actifs sur des souches virales résistant aux autres classes. Les molécules de deuxième génération (dolutégravir, bictégravir) sont très utilisées aujourd’hui en trithérapie ou en bithérapie. Quant aux cabotégravir, il vient d’être commercialisé sous forme injectable à libération prolongée.Inhibiteurs d’entrée/inhibiteurs de fusion : Ils s’opposent à la pénétration du virus dans ses cellules cibles. L’enfuvirtide ou T20, en se liant sur la gp41, agit comme un inhibiteur compétitif de la fusion virus/cellule, ce qui empêche l’ARN du virus de pénétrer dans la cellule cible. Le maraviroc, quant à lui, est le premier représentant de la classe des antagonistes des co-récepteurs membranaires du VIH. Il s’agit d’un antagoniste sélectif et réversible du CCR5. Il n’agit pas sur le cycle du virus mais sur la cellule cible de celui-ci. Il empêche la liaison de la glycoprotéine de l’enveloppe (gp120) du VIH aux co-récepteurs CCR5 des chimiokines humaines et bloque ainsi l’une des étapes de l’entrée du VIH dans les cellules cibles.« Boosters » : ils ont la capacité d’augmenter la concentration plasmatique d’autres médicaments, notamment en inhibant les cytochromes P450 intestinaux et hépatiques. C’est le cas du ritonavir (également un inhibiteur de la P-gp) et du cobicistat (inhibiteur de la sous-famille du CYP3A).
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Publié le 04/03/2022
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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