Comment la définir ?Tout comme l’HBP, l’incontinence urinaire apparaît majoritairement avec l’âge. Ainsi, 7 à 8 % des hommes de 65 ans seraient concernés. Mais le sujet demeurant tabou, on peut décemment penser que ces chiffres sont minorés ! Elle se définit comme un écoulement involontaire, non contrôlable, des urines par l’urètre. Au-delà de l’âge, d’autres facteurs peuvent favoriser son apparition, et en premier lieu l’hypertrophie de la prostate ! Viennent ensuite l’obésité, certaines pathologies chroniques (diabète, sclérose en plaques, maladie d’Alzheimer) certains traitements médicamenteux comme les diurétiques ou encore une consommation importante d’alcool ou de caféine.Les différentes formes d’incontinence urinaireTout d’abord, l’incontinence par impériosité mictionnelle est la forme la plus répandue chez l’homme puisqu’elle est généralement liée à une HBP ou une chirurgie de cette dernière. Les fuites surviennent après un besoin irrépressible d’uriner, dû à des contractions non contrôlées du muscle de la vessie. Ensuite, l’incontinence par regorgement se produit lorsque la vessie ne se vide pas complètement. Cela peut être le cas si une HBP cause une obstruction de l’urètre. L’incontinence urinaire d’effort survient quant à elle lors d’un éternuement, d’un épisode de toux ou de rire ou du port d’une charge lourde. Il s’agit de la forme la plus répandue chez les hommes sortant d’une opération chirurgicale de la prostate. Enfin, l’incontinence post-miction survient lorsque la vessie n’est pas totalement vidée lors de la miction. Elle est fréquente en cas d’HBP.Comment la prendre en charge ?Traitements médicamenteux : Ils sont privilégiés dans la prise en charge de l’incontinence par impériosité. On utilise les anticholinergiques, qui bloquent les récepteurs périphériques parasympathiques et s’opposent à la contraction du détrusor induit par l’acétylcholine. Leur emploi peut être limité par leurs effets indésirables (liés à leur mécanisme d’action), à savoir : sécheresse buccale, constipation, rétention d’urine, troubles de l’accommodation, confusion. Ils sont contre-indiqués en cas de glaucome à angle fermé et de myasthénie. Leur efficacité maximale est atteinte après 5 à 8 semaines de traitement.Ils doivent être accompagnés d’une thérapie comportementale visant à instaurer de nouvelles habitudes de vie comme l’adaptation des apports hydriques et le fait de reprogrammer les mictions.Conseils hydiéno-diététiques : Il est important de rappeler aux patients de prendre le temps d’uriner sans forcer, de ne pas interrompre une miction et d’éliminer jusqu’à la dernière goutte. Les apports hydriques quotidiens doivent être d’1,5 L mais il convient de limiter tisanes, thé et café.Utilisation de protections : Le pharmacien peut proposer des protections au patient. Pour un confort optimal, elles doivent être adaptées à la sévérité des fuites (plusieurs niveaux d’absorption sont disponibles), au tour de taille du patient et à son mode de vie. Des alèses peuvent également être placées sur la literie. Enfin, pour des patients en perte d’autonomie, un urinal, un bassin ou une chaise garde-robe sont autant d’accessoires pouvant être utiles.
L’incontinence urinaire
Publié le 02/02/2023
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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