Les traitements locauxLes traitements azolés (imidazolés d’action locale) fongistatiques, sous forme d’ovules et crèmes, sont disponibles sans prescription pour le traitement local de la mycose vaginale. Les ovules sont administrés le soir au coucher, même pendant les règles.
Attention, pendant le traitement, il existe un risque de rupture des préservatifs en latex.
En cas de prurit intense, il est conseillé d’appliquer une crème sur la muqueuse
génitale, 2 fois par jour jusqu’à disparition des lésions (environ huit jours). Si les
symptômes persistent après sept jours de traitement, il peut s’agir de la résistance aux traitements azotés nécessitant une prise en charge médicale.
Les antifongiques par voie cutanée, actifs sur les dermatophytes, les plus fréquemment utilisés sont également des dérivés imidazolés. Ils se présentent sous forme de poudre, de lotion ou encore de crème. Les récurrences étant fréquentes, le traitement doit être suivi scrupuleusement en respectant la durée de prescription. La poudre est indiquée en cas de macération.Les crèmes doivent plutôt être conseillées en cas de mycoses eczémateuses lorsque la peau est sèche. La posologie est d’une ou deux applications quotidiennes pendant deux ou trois semaines en poursuivant quelques jours après la disparition des symptômes afin de minimiser le risque de récidives.La terbinafine (Lamisilate monodose) permet de traiter les intertrigos interdigitoplantaires par une application unique. La solution doit être appliquée sur les 2 pieds, même si un seul est atteint, après avoir soigneusement nettoyé et séché les deux pieds et les mains. Il ne faut pas masser la zone traitée et bien laisser sécher le film après application pendant une à deux minutes. La solution doit être appliquée entre les orteils, puis sur l’intégralité de la voûte plantaire, ainsi que sur les côtés latéraux du pied. La zone traitée ne doit pas être lavée pendant 24 heures.Quant au traitement de l’onychomycose, la prise en charge en officine repose sur un traitement local avec plusieurs spécialités disponibles : Mycoster solution filmogène 8 % et Onytec vernis (principe actif : ciclopirox acide), Locéryl solution filmogène 5 % (principe actif : amorolfine), Mycoster solution filmogène 8 % s’applique quotidiennement et la solution filmogène est retirée chaque semaine avec un dissolvant. Onytec est un vernis hydrosoluble qui s’applique chaque soir et se retire à l’eau. Locéryl solution filmogène 5 % s’applique une fois par semaine.
La durée du traitement est longue, entre 9 et 12 mois, et des mesures préventives doivent être rappelées pour garantir l’efficacité : traitement de toute autre localisation dermatophytique, bon séchage des pieds, notamment les espaces inter- digitaux et du pourtour des ongles (éventuellement avec un sèche-cheveux), voire l’application d’une poudre dans les chaussures.Produits de toilette intimeIls sont indispensables pour garantir l’efficacité du traitement antifongique vulvaire et limiter les récidives. Pour l’usage quotidien, il faut privilégier un produit lavant sans savon et sans antiseptique mais avec des agents hydratants et lipidiques pour respecter le film hydrolipidique protecteur. Le pH du produit de toilette intime doit respecter le pH physiologie du microbiote vaginal.HoméopathieEn cas de mycose vaginale, Monilia albicans 15 CH peut être associée à Apis mellifica 9 CH en cas d’œdème de la vulve et de prurit vulvovaginal. Helonias dioica 7 CH, peut réduire la leucorrhée.
En cas d’intertrigos, Hepar sulfuris 5 CH à raison de 5 granules 2 à 3 fois par jour jusqu’à l’amélioration des symptômes. Pour traiter le pied d’athlète avec une peau rouge, humide accompagnée de démangeaisons, Hydrocotyle 5 CH et Dulcamara 5 CH peuvent être conseillés pour réguler la transpiration.AromathérapieL’huile essentielles d’Origan compact (Origanum compactum, sommité fleurie) est un puissant fongicide grâce à sa composition en carvacrol et en thymol. Elle est utilisée pour le traitement et la prévention des candidoses, uniquement par voie orale, associée à une huile essentielle hépato protectrice.
L’huile essentielle d’Arbre à thé ou de Tea tree (Melaleuca alternifolia, feuilles), composée de terpinène-4-ol, est indiquée en cas de mycose génitale. Elle peut être administrée par voie orale ou locale. En cas de mycoses des pieds, elle peut être utilisée à raison de 4 gouttes dans un bain de pieds. Les huiles essentielles de Géranium odorant (Pelargonium graveolens, feuilles), de Palmarosa (Cymbopogon martinii, parties aériennes) et de Thym à linalol (Thymus vulgaris CT linalol, sommité fleurie) sont également adaptées à la prise en charge de la mycose gynécologique.Les probiotiquesLes probiotiques, associés ou non à des prébiotiques, peuvent être utilisés pendant un épisode mycose vaginale mais aussi pour limiter les récidives. Ils agissent en assurant la défense de l’hôte en augmentant la production d’acide lactique, de peroxyde d’hydrogène et en formant un biofilm. Les spécialités disponibles sont des capsules ou gélules à administrer par voie orale ou vaginale. Exemple : Physiostim Équilibre vaginal (Lactobacillus crispatus, Lactobacillus reuteri, Lactobacillus acidophilus, Lactobacillus rhamnosus, Lactobacillus gasseri + FOS), Ultragyn (Saccharomyces boulardii CNCM I-745).
Les produits du conseil
Publié le 01/12/2022
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendupharmacien.fr
Article précédent
Les mots du conseil
Quelques définitions
Un peu de physiopathologie
Les mots du conseil
Les produits du conseil