Les antalgiques de palier I et les anti-inflammatoiresLe paracétamol est le traitement de première intention pour soulager la douleur d’intensité faible à modérée, à raison de 1 g par prise, 3 à 4 fois par jour. L’acide acétylsalicylique, aux propriétés antalgiques et anti-inflammatoires, est un traitement de seconde intention en raison de ses effets secondaires et de ses contre-indications : allergie aux salicylés, ulcère gastroduodénal, maladie ou risque hémorragique, prise d’anti-coagulants oraux, insuffisance respiratoire. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) par voie orale, comme l’ibuprofène permettent de limiter l’inflammation et d’atténuer la douleur. Ils sont conseillés pendant une courte durée de 5 à 7 jours. Leurs contre-indications sont les mêmes que celles de l’aspirine. Les AINS sous forme d’emplâtre (Flector Tissugel, Voltarenplast) s’appliquent directement sur la zone douloureuse et doivent être renouvelés toutes les 12 heures. Attention de ne pas les utiliser sur des peaux lésées.Topiques locauxLes gels ou pommades anti-inflammatoires à base d’ibuprofène, ou de diclofénac sont indiqués chez l’adulte de plus de 15 ans en cas de traumatisme local et bénin. Les patchs, packs ou ceintures chauffants, permettent une diffusion de chaleur pendant 8 heures et soulagent ainsi le patient douloureux. Les pommades révulsives à base de salicylate de méthyle, de piment de Jamaïque, de dérivés de moutarde ou de camphre (Baume Aroma, Baume Saint-Bernard) activent la circulation sanguine en laissant une impression de chaleur. Pour tout topique, l’application ne se fait pas sur des lésions cutanées, ni comme pansement occlusif. Le rinçage des mains est indispensable pour éviter le contact avec les yeux et les muqueuses.Les orthèsesLes orthèses de contention lombaireLe port d’une ceinture de maintien lombaire est utile pour prévenir une rechute de lombalgie et réduire l’impact fonctionnel des symptômes, notamment chez les patients dont l’activité professionnelle impose le soulèvement de charges lourdes. Elle agit en rééquilibrant les pressions sur les disques et vertèbres provoquant un soulagement immédiat de la zone concernée. En limitant l’amplitude des mouvements, la ceinture impose également un rappel de posture. Elle permet aussi de diminuer la période d’alitement. Le choix de la ceinture reposera sur le type d’activité physique et professionnelle du patient, sur sa corpulence et sur le type de mal de dos (intermittent ou permanent).Les orthèses cervicales (colliers cervicaux)Il existe quatre types de colliers classés en fonction de leur maintien, du plus souple au plus rigide, de C1 à C4, ce dernier étant installé exclusivement par un médecin. Les colliers C1 et C2 sont les plus conseillés en pharmacie, tous deux en mousse, le coller C2 étant renforcé par une bande de polyuréthane semi-rigide. Leur port permet un soutien, favorisant un rappel de posture et le relâchement des muscles cervicaux. La taille est déterminée par la mesure du tour du cou à sa base et de la hauteur sous le menton. Le collier C2 est indiqué pour un torticolis aigu, une névralgie cervico-brachiale arthrosique du sujet âgé ou encore en cas entorse bénigne ou de gravité moyenne.Les orthèses du coudeLe bracelet anti-épicondylite est disposé au tiers supérieur de l’avant-bras. Il permet de limiter la sollicitation mécanique des tendons et est ainsi indiqué en cas de reprise ou en prévention de travaux répétitifs, de force ou d’une activité sportive. La coudière est un manchon de contention élastique qui entoure le coude de la partie inférieure du bras à la partie inférieure de l’avant-bras, associé ou non à des inserts en silicone au niveau de l’épicondyle. Elle est utilisée en traitement et prévention de l’épicondylite, lors de la reprise d’une activité, en traitement d’une entorse bénigne ou de tendinite et même d’arthrose.Les orthèses de poignetElles sont indiquées en cas de tendinite, de fracture, d’entorse, d’arthrose, de syndrome du canal carpien ou de traitement post-opératoire ou post-plâtre. On distingue l’orthèse du poignet simple de l’orthèse de poignet-pouce. Lors de la mise en place, le soulagement doit être immédiat.Les orthèses du genouElles sont multiples et se distinguent selon leurs indications (type d’entorse (ligamentaire ou rotulienne), gravité, reprise d’activité… ). Les genouillères élastiques de contention (proprioceptives) sont indiquées en cas de légère douleur articulaire ou de reprise d’activité. Elles améliorent la proprioception (perception du corps dans l'espace) grâce au tricot de compression assurant ainsi un maintien de l’articulation. Les genouillères rotuliennes maintiennent la rotule avec un anneau de silicone proprioceptif et un baleinage souple latéral. Elles sont utilisées en cas de tendinite ou de pathologie chronique (arthrose, syndrome rotulien…). Enfin, les genouillères ligamentaires stabilisent l’articulation grâce aux renforts rigides articulés. Elles sont à utiliser immédiatement après un traumatisme (entorse selon la gravité) ou lors de la reprise de l’activité physique.Toutes les genouillères doivent épouser parfaitement le genou, sans être trop lâche, ni trop petite en faisant un effet garrot. Le tour du genou et le tour de cuisse (15 cm au-dessus de la rotule), voire le tour du mollet sont mesurés afin que l’articulation soit bien maintenue, sans glisser.Les orthèses de chevilleLa chevillère ligamentaire s’enfile comme une chaussette, directement sur la peau et se fixe à l’aide de sangles de maintien. Elle est indiquée pour le traitement fonctionnel des entorses bénignes et moyennes de la cheville, pour la reprise du sport et en cas d’hyperlaxité chronique. L’orthèse stabilisatrice maintient l’articulation grâce à renforts rigides en plus d’une sangle croisée. Elle est utilisée immédiatement après la survenue d’un traumatisme ou d’une entorse et en cas d’instabilité chronique.Diététique et phytothérapieLa prévention des rechutes, notamment pour les tendinites, repose sur une bonne hydratation (1,5 à 2L d’eau par jour), une alimentation équilibrée et réduite en charcuterie, en viandes grasses et fumées. Les aliments riches en oméga-3 (poissons gras, œufs et produits laitiers de la filière oméga-3) sont recommandés afin de limiter l’inflammation chronique, sans oublier le curcuma, épice anti-inflammatoire à consommer très régulièrement.
Une complémentation en vitamine D peut être utile ainsi que l’emploi de certaines plantes comme l’harpagophytum, le cassis, la reine-des-prés, l’ortie et la prêle pour leurs actions anti-inflammatoires et reminéralisantes. Les compléments alimentaires régénérateurs de cartilages comprennent la glucosamine et la chondroïtine et doivent être administrés au long cours pour une action efficace.HoméopathieTrois souches peuvent être prises en alternance toutes les heures :
Arnica montana 9 CH en cas de courbatures, de douleurs suite à un choc, de traumatisme ou chute ; Rhus toxicodendron 9 CH en cas de douleurs avec raideurs matinales, aggravées au repos et par temps humide ; Ruta graveolens 9 CH.
Pour les lombalgies, peuvent être conseillés en alternance, à raison de 5 granules 4 à 5 fois par jour : Dioscorea villosa 9 CH en cas de douleurs dorsales ou lombo-sacrées aggravées par la flexion et améliorées par l’extension ; Actea racemosa 9 CH et Lachnantes 9 CH en cas de torticolis ou de dorsalgies ; Ammonium muriaticum 9 CH si les douleurs sont aggravées en position assise.
Les souches Kalium bichromicum 5 CH et Symphytum 5 CH, 5 granules 2 fois par jour peuvent être utilisées pour les tendinites du coude.AromathérapieTrois peuvent être utilisées grâce à leurs propriétés antalgiques et anti-inflammatoires. Il s’agit de l’huile essentielle de gaulthérie, d’eucalyptus citronné et d’hélichryse italienne. Elles peuvent être incorporées à un gel ou une crème anti-inflammatoires. La posologie est de 2 gouttes par dose de gel, sans dépasser 8 gouttes par jour. Les huiles essentielles de gaulthérie et d’hélichryse italienne sont contre-indiquées en cas de prise d’anticoagulants et d’allergie aux salicylés (HE de gaulthérie).
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Publié le 20/10/2022
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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