Les produits conseils

Publié le 06/10/2022

À l’officine, la prise en charge d’une rhinite a pour but de stopper la rhinorrhée, rétablir la perméabilité nasale et prévenir une surinfection bactérienne. Pour ce qui est des sinusites, l’objectif est de soulager la douleur et de drainer le sinus atteint.Pour les lavages de nezLes lavages de nez peuvent être effectués à l’aide de sérum physiologique (en dosettes ou en flacon avec une seringue) ou de solutions d’eau de mer (ex : Stérimar). Celles qualifiées d’hypertoniques (ex : Physiomer nez bouché) permettent de décongestionner la muqueuse nasale par effet osmotique mais sont à éviter chez les tout-petits et les femmes enceintes. Certains sprays contiennent également des antiseptiques associés à un fluidifiant (ex : Prorhinel).Les inhalationsDes inhalations à base notamment d’HE peuvent être conseillées pour leur vertu antiseptique des voies respiratoires à raison d’une à trois séances par jour, à l’aide d’un inhalateur ou d’un bol d’eau bien chaude. On utilisera pour cela des produits sous forme de capsules comme le Pérubore ou l’Aromaforce de Pranarôm, ou de liquide comme le Balsolène. Ces médicaments contiennent des dérivés terpéniques et sont donc contre-indiqués chez les enfants, les femmes enceintes et les patients ayant des antécédents de convulsion ou d’épilepsie.Les antihistaminiquesIls sont efficaces pour lutter contre la rhinorrhée et les larmoiements mais peuvent être source de somnolence. De plus, ils sont contre-indiqués chez les patients ayant un glaucome à angle fermé ou présentant des troubles urétro-prostatiques (risque de rétention urinaire).Les vasoconstricteursOn les trouve en association avec le paracétamol ou l’ibuprofène dans des spécialités destinées à la voie orale comme Dolirhume ou Nurofenrhume. Ils sont indiqués dans les rhinites aiguës et les sinusites pour soulager la congestion nasale. Mais en raison du risque d’effets indésirables cardiovasculaires rares mais graves (infarctus du myocarde, troubles du rythme, AVC ischémiques, AIT, hémorragies cérébrales), ils sont contre-indiqués dans plusieurs situations : enfants de moins de 15 ans, femmes enceintes ou allaitantes, patients ayant des antécédents cardiovasculaires. Enfin, ils ne doivent pas être associés entre eux, quelle que soit la voie d’administration, et leur utilisation doit être de courte durée (3 à 5 jours).Les mucolytiquesTraditionnellement utilisés en cas de toux grasse, les mucolytiques sont également intéressants dans la prise en charge des sinusites. En effet, ils aident à drainer les sinus en liquéfiant les sécrétions. Ils sont à éviter chez les patients présentant un ulcère de l’estomac.Les huiles essentiellesGrâce à leurs nombreuses propriétés, elles peuvent être utilisées dans le traitement des rhinites aiguës comme dans celui des sinusites, à condition de respecter les contre-indications habituelles (enfant de moins de 12 ans par voie orale, femmes enceintes, patients asthmatiques ou épileptiques). En cas de rhume, on peut par exemple proposer de l’HE de Ravintsara (antivirale, fluidifiante) et de l’HE d’Eucalyptus radié (fluidifiante, expectorante) à raison d’une goutte de chaque sur un comprimé neutre ou dans une cuillérée à café de miel 3 à 4 fois par jour. Pour une sinusite, on pourra opter pour de l’HE de Myrte rouge (fluidifiante, décongestionnante) à la posologie de 2 gouttes sur un comprimé neutre ou dans une cuillérée à café de miel 3 à 4 fois par jour. Conseils associésD’abord, des sprays assainissants comme celui aux 41 huiles essentielles de Puressentiel peuvent être conseillés afin de limiter la contagion. Ensuite, des produits stimulant l’immunité peuvent être proposés en période épidémique. Il peut s’agir par exemple de gelée royale ou d’échinacée, que l’on peut coupler avec de la vitamine C pour un effet anti-fatigue.Enfin, les irritations autour du nez sont fréquentes en cas de mouchages répétés. Elles peuvent être soulagées par l’application de crèmes telles que l’Homéoplasmine ou Humer nez irrité.

Source : lequotidiendupharmacien.fr