Le traitement de la rhino-pharyngite simple et des rhinites est symptomatique. S’y associent antipyrétiques, lavages de nez et éventuellement sprays désinfectants pour éviter les surinfections.Les antipyrétiquesLe paracétamol est la molécule de référence chez le nourrisson, l’enfant, l’adulte, la femme enceinte et allaitante et la personne âgée. La posologie est de 0,5 à 1 g toutes les 6 heures (4 g maximum par 24 heures) chez les adultes et de 15 mg/kg toutes les 6 heures chez l’enfant. La molécule est contre-indiquée en cas de pathologie hépatique.PréventionDes traitements de fond par stimulation de l’immunité peuvent être conseillés, notamment pour les jeunes enfants chez qui les rhino-pharyngites peuvent être récurrentes. Les spécialités proposées contiennent des cocktails de vitamines et de minéraux, associées à des probiotiques (Bion 3 Défenses Junior, Alvityl ImmunoStim), ou des acides aminés (Solacy). Sans oublier l’oligothérapie (Oligosol manganèse-cuivre…) ou l’homéopathie. En cas d’infections à répétition chez les enfants, il pourra être pertinent d’envisager une prise en sang pour conseiller une supplémentation en vitamine D et en fer.Les lavages de nezIls s’effectuent avec sérum physiologique, de l’eau de mer isotonique (Physiomer, Stérimar) ou de solution de lavage comme Prorhinel contenant un antiseptique et un fluidifiant, plusieurs fois dans la journée, notamment avant la prise alimentaire chez le nourrisson. Ces lavages diminuent la gêne respiratoire en désobstruant les fosses nasales. Ils sont suivis d’un mouchage avec éventuellement un « mouche-bébé » chez les plus jeunes. Des désinfectants locaux en gouttes nasales peuvent être proposés pour limiter une surinfection (Biocidan, Euvanol).Traitements locauxLes applications sur la poitrine ou le dos de Vicks Vaporub (contre-indiquées en dessous de l’âge de 36 mois) et de Bronchodermine (contre-indiquée chez l’enfant de moins de 30 mois) permettent de décongestionner les voies respiratoires. Les inhalations chaudes (Balsolène, Pérubore, Calyptol inhalant) ont des actions désinfectantes et décongestionnantes grâce à leurs actifs tels que le benjoin, les huiles essentielles d’eucalyptus, de niaouli, de pin, de romarin, de lavande… Ces solutions doivent être diluées dans de l’eau chaude mais non bouillante. Elles sont réservées à l’adulte de plus de 12 ans, sans antécédent d’épilepsie.Enfin, les suppositoires de Coquelusédal permettent de soulager la toux. Ils sont administrables chez les nourrissons.Traitements spécifiques du rhumeLes vasoconstricteurs sympathomimétiques oraux diminuent la congestion nasale et sont associés à des antipyrétiques : ibuprofène/pseudoéphédrine (Anadvil rhume), paracétamol/pseudoéphédrine (Dolirhume). Les patients doivent être informés des risques d’effets secondaires comme l’hypertension artérielle, une tachycardie, des palpitations, des troubles du rythme cardiaque, des nausées ou de céphalées. Devant ces signes, le traitement doit être stoppé. Les contre-indications sont l’existence de pathologies cardiovasculaires, d’antécédents d’épilepsie, de glaucome à angle fermé, de pathologies rénales et la grossesse.Les antihistaminiques seuls comme le Fervex ou en association (Actifed, Humex), diminuent les éternuements et l’écoulement nasal. Ils peuvent être à l’origine de somnolence, de troubles de l’équilibre ou de vertiges. À ne pas conseiller chez des personnes conduisant des véhicules, utilisant des machins et déjà sous traitement anti-histaminique. En cas de prise d’alcool, le risque de somnolence augmente.HoméopathieCitons l'Oscillococcinum à raison de 2 doses par jour sur 2 à 3 jours. À associer, selon les symptômes, avec : Allium cepa 9 CH, 5 granules par heure, pour un écoulement translucide irritant ; Belladonna 9 CH, 5 granules toutes les 2 heures en début de pathologie ; Euphrasia off. 5 CH, 5 granules 4 fois par jour en cas d’écoulement aqueux non irritant et de larmoiement ; Kalium bichromicum, 9 CH, 5 granules 4 fois par jour, si la rhinorrhée est épaisse, adhérente, visqueuse ; Kalium iodatum, 9 CH, 5 granules 4 fois par jour, si l’écoulement nasal est aqueux abondant, avec constriction localisée à la racine du nez ; Nux vomica 9 CH, 5 granules par heure, en cas nez bouché la nuit ou encore, Pulsatilla 9 CH, 5 granules par heure, en cas d’écoulement jaune clair.Les spécialités Alium cepa composé, Coryzalia et Sinuspax regroupant plusieurs souches peuvent être conseillées à la place des unitaires pour faciliter l’observance du traitement homéopathique. Pour le début de la rhino-pharyngite avec mal de gorge, peuvent être proposées Apis mellifica 15 CH en dose à renouveler si besoin ainsi que les spécialités Homeogene 9 ou Homeovox.Si la rhinite est associée à une toux sèche, peuvent être conseillées les souches suivantes : Drosera 5 CH, si la toux se présente sous forme de quintes suffocantes et est aggravée la nuit ; Chamomilla 7 CH, pour une toux irritante ou encore Drosera composé, 10 gouttes 3 fois par jour ou 5 granules 2 fois par jour.En cas de toux grasse, le pharmacien conseillera plutôt Antimonium tartaricum 9 CH en cas de toux très productive avec respiration bruyante et sifflante ou Mercurius solubilis 5 CH si les expectorations sont purulentes et si la toux est aggravée en position couchée.Les spécialités homéopathiques peuvent aussi être données dont Stodal disponible en sirop (avec alcool) et en granules, Stodaline, correspondant à un sirop sans alcool ni excipient sucré, indiqué dès l’âge de 2 ans ou Drosetux pour la toux sèche (à partir de 2 ans). Enfin, en cas d’irritation de la lèvre supérieure et des orifices du nez par mouchages fréquents, la pommade Homeoplasmine est indiquée pour hydrater ces zones abîmées.Aromathérapie et phytothérapieL’eucalyptus (Eucalyptus globulus) et le thym (Thymus vulgaris) sont des plantes connues pour leur action apaisante au niveau des voies respiratoires. Le sureau (Sambucus nigra) permet d’améliorer les symptômes du rhume et, comme l'échinacée (Echinacea purpurea), peut être conseillé en prévention des pathologies bénignes de la sphère respiratoire.Du côté des huiles essentielles, celles d’eucalyptus globuleux, eucalyptus radié, de laurier noble, de menthe poivrée, de myrte rouge, de niaouli, de ravintsara et de romarin officinal à 1.8-cinéole peuvent être conseillées, toujours diluées, pour améliorer la symptomatologie et en l’absence de contre-indications (jeunes enfants, femme enceinte ou allaitante, antécédent d’asthme, d’allergie ou de convulsions).
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Publié le 06/04/2023
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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