Obésité.

Un petit ver pour un grand remède

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Publié le 16/02/2017
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Crédit photo : Phanie

Le ver Caenorhabditis elegans est certainement l'un des animaux préférés des chercheurs. Petit par la taille (environ 1 millimètre), il est grand par le potentiel de découvertes qu'il représente pour l'homme. Même si à première vue le nématode et l'être humain ont peu de points communs, ils partagent tout de même 80 % de gènes. Et environ la moitié d'entre eux sont impliqués dans des maladies humaines. Parmi eux, un gène baptisé « ETS-5 » contrôlant la sensation de satiété, mais aussi le besoin de dormir ou de faire de l'exercice après avoir mangé. Ce gène, qui vient d'être isolé par une équipe de chercheurs australiens et danois, ouvre ainsi la voie à la mise au point d'une molécule qui pourrait aider à contrôler le surpoids en réduisant l'appétit et en activant le désir de faire davantage d'exercice physique, souligne Roger Pocock, professeur adjoint à l'université Monash, en Australie. Et le chercheur d'expliquer : « Quand les intestins ont emmagasiné suffisamment de graisse, le cerveau reçoit alors un message indiquant au ver d'arrêter de bouger, déclenchant une phase de somnolence, ou au contraire de continuer à se mouvoir s'il n'est pas rassasié. » Autrement dit, plus on mange gras et sucré, moins on a envie de se lever du canapé, et plus on grossit.

C. M.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3326