Carcinomes cutanés
Les carcinomes sont généralement précédés par des lésions dites « précurseurs » dont quelques exemples seront illustratifs :
- Kératoses actiniques. Bénignes et banales (15 % de la population en développe), ces lésions résultent de la prolifération de kératinocytes atypiques et de l’épaississement de la couche cornée de la peau : elles traduisent le vieillissement cutané et la saturation des possibilités de cumul de la peau en rayons UV. La kératose actinique se traduit par l’apparition de papules sèches, souvent confluentes, rosées ou érythémateuses, souvent couvertes de squames ou lichénifiées, notamment sur le visage (nez, front, tempes, pommettes), le cuir chevelu, le décolleté ou le dos des mains et des avant-bras. Elles doivent être détruites car elles peuvent évoluer en carcinome. Le traitement repose sur l’application d’azote liquide (cryothérapie), l’électrocoagulation, la photothérapie dynamique ou encore l’application topique de fluoro-uracile (Efudix), d’imiquimod (Aldara), d’ingénol (Picato) ou de trétinoïne (Effederm, Kétrel, Rétacnyl, etc.).
– Leucoplasie des muqueuses. Ces lésions blanches, rugueuses, épaisses, se développent sur la muqueuse buccale, labiale et génitale, sous l’action du soleil, du tabagisme ou d’irritations chroniques. Elles finissent par s’ulcérer et leur transformation fréquente en carcinome spinocellulaire impose leur destruction.
– Manifestations cutanées diverses. Un ulcère de jambe, une cicatrice de brûlure, un lupus érythémateux, une maladie de Bowen (transformation maligne intraépithéliale impliquant un traitement par chirurgie, par laser ou par application topique de fluoro-uracile) peuvent faire le lit d’un carcinome cutané.
Mélanomes cutanés
Contrairement aux carcinomes, les mélanomes ne sont guère annoncés par des lésions précurseurs : entre 20 % et 40 % seulement font suite à la dégénérescence d’un nævus pigmentaire.
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