À quand le dépistage systématique ?

Publié le 17/04/2014
Article réservé aux abonnés

Autre problème qui concerne les malades atteints de l’hépatite C : près de la moitié des patients ignorent leur statut sérologique, la grande majorité d’entre eux étant asymptomatiques. De ce fait, « seulement 6 % des malades reçoivent un traitement en France, et entre 2 et 3 % en Europe », déplore Stefan Wiktor, responsable du programme mondial de lutte contre l’hépatite à l’OMS. Face à ce constat, l’OMS vient de recommander la réalisation d’un dépistage chez toutes les personnes à risque. En France, ce dépistage ciblé est déjà préconisé. Tout médecin doit le proposer aux usagers de drogues, hémodialysés, sujets incarcérés, VIH + ayant fait des tatouages, piercings, de l’acupuncture ou mésothérapie sans matériel à usage unique, patients ayant des ALAT élevées, etc. Mais les experts de la pathologie veulent aller encore plus loin et plaident pour un dépistage systématique. En effet, ils estiment que la stratégie de dépistage ciblé a atteint ses limites et que, aujourd’hui, près de 90 000 individus infectés par le virus de l’hépatite C ignoreraient encore leur statut sérologique. Selon eux, seul le dépistage généralisé permettrait de les déceler.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3086