L’INITIATIVE internationale « Perspectives, Art, Inflammation and me » a eu pour objectif de faire se rencontrer des artistes et des patients atteints de maladies inflammatoires chroniques, dans le but de faire naître plus de 200 œuvres d’art uniques, provenant de 40 pays. Le résultat est saisissant.
On a pu dire qu’une manifestation artistique, à visée charitable et/ou humanitaire est réussie quand on oublie qu’elle l’est, autrement dit quand on s’autorise à juger les œuvres pour ce qu’elles sont.
C’est bien le cas quand on découvre la petite centaine de tableaux, sculptures ou photographies exposée à Paris. Il y a vraiment de très belles œuvres, d’autres que l’on aime moins, quelques-unes pas du tout. Une vraie exposition qui peut soutenir la comparaison avec beaucoup d’autres.
Mais il ne s’agit pas d’une exposition comme les autres car chaque œuvre nous renvoie une perspective, un regard très personnel sur la vie d’un patient atteint d’une PR, d’une spondylarthrite, d’une MICI ou d’un psoriasis. Les œuvres ont été conçues (et, cela se ressent) toujours à deux : un patient et un artiste, ce dernier acceptant de créer une œuvre « avec les émotions d’un autre et non ses émotions personnelles » (Sylvie Migaud, sculpteur). « Un travail à quatre mains » dit encore Victoire d’Harcourt, photographe et peintre.
Tous les témoignages convergent : des patients qui ont eu l’impression de mieux assumer leur maladie après ce travail ; des artistes émus, découvrant des souffrances qu’ils méconnaissaient ou sous-estimaient, se sentant investis de la mission de mieux faire reconnaître et accepter ces maladies pénibles et invalidantes.
Au bout du compte, comme le dit Denis Hello, président d’Abbvie, on redécouvre que l’une des principales missions de l’art est de rendre visible ce qui est invisible. Le mal à vivre de tous ces patients, en l’occurrence.
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