La revue « Prescrire » regrette que la notice de la prométhazine injectable (Phénergan) ne mentionne pas les effets extrapyramidaux pourtant rapportés récemment par deux centres régionaux de pharmacovigilance.
Utilisée dans un contexte de rupture de stock de la dexchlorphéniramine injectable (Polaramine), la prométhazine injectable administrée dans le cadre d'un traitement de prémédication avant une chimiothérapie ou une dialyse a donné lieu à 5 signalements d'effets indésirables graves neurologiques et cardiaques. Il s'agissait, entre autres, d'agitations, d'hallucinations et de somnolences, imputées à l'antihistaminique H1.
Les antihistaminiques H1 ont des effets communs, mais aussi quelques différences. Outre leurs effets sédatifs, leurs effets atropiniques exposent à des troubles périphériques visuels, cardiaques, digestifs et urinaires ; et à des troubles centraux tels que confusions, désorientations, hallucinations visuelles, agitations, etc. En plus, la prométhazine expose notamment à des troubles du rythme cardiaque et à des effets extrapyramidaux.
« En France, dénonce « Prescrire », les résumés des caractéristiques (RCP) et notice des spécialités à base de dexchlorphéniramine injectable et de prométhazine injectable sont très voisins en ce qui concerne les effets indésirables. Le RCP français de Phénergan mentionne notamment des troubles cardiovasculaires, mais rien sur les effets extrapyramidaux. Au Royaume-Uni, le RCP est beaucoup plus complet avec la mention claire de troubles extrapyramidaux. »
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