Questions sur ordonnance

Monsieur Hervé P., 53 ans

Publié le 18/02/2013

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M. P. est traité pour asthme depuis environ 15 ans. Son traitement de fond est complété par d’éventuelles administrations d’un bronchodilatateur à la demande en cas d’exacerbation (en l’occurrence du salbutamol sous forme de Ventoline). Ayant découvert la présence de placards blanchâtres dans sa bouche, il a consulté le médecin. Diagnostic évident : mycose buccale. Une situation qui n’est pas exceptionnelle lors du recours à une corticothérapie inhalée.

Quels principes actifs ?

Seretide Diskus est un traitement continu de l’asthme, indiqué dans les situations impliquant l’inhalation de l’association d’un corticoïde (fluticasone) et d’un bronchodilatateur bêta-2 agoniste de longue durée d’action (salmétérol).

Mycostatine a pour principe actif la nystatine, un antifongique de contact de la famille des polyènes, indiqué dans le traitement des candidoses buccales et pharyngées.

Y a t-il des insuffisances et des interactions ?

Non : une candidose buccale peut être traitée par un antifongique local tout en continuant le traitement antiasthmatique par Seretide.

Et les posologies ?

Elles sont correctes.

Votre conseil

Les effets indésirables associés à la corticothérapie (fluticasone) sont avant tout locaux : une raucité de la voix et une candidose buccopharyngée peuvent parfois s’observer. Ces deux manifestations sont limitées par un rinçage soigneux et prolongé de la bouche à l’eau après chaque utilisation du médicament. Effectivement, ce client a négligé depuis plusieurs semaines cette précaution... et une diminution transitoire de l’immunité liée à la fatigue aura fait le reste. Il est possible de conseiller, en plus du traitement antifongique prescrit, de fréquents gargarismes avec une solution alcaline (bicarbonatée).

Le flacon de nystatine, une fois ouvert, ne doit pas être conservé plus de 7 jours : il est conseillé de mentionner la date d’ouverture sur l’étiquette.