Mélanie F., 29 ans

Publié le 07/05/2012
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Zoé, âgée de cinq ans, vient d’être hospitalisée pour méningite. L’examen du LCR de la fillette ayant révélé la présence d’un méningocoque, le médecin a prescrit aussitôt une antibiothérapie prophylactique à la maman - seule personne ayant été en contact rapproché avec elle. Le traitement mis en œuvre s’est révélé rapidement efficace et Zoé va déjà bien mieux.

La Rifadine a pour principe actif la rifampicine, un antituberculeux. Cet antibiotique est indiqué ici dans le cadre d’une éradication prophylactique de Neisseria meningitidis, agent de la méningite à méningocoque. Ce traitement doit être instauré dans les dix jours suivant le diagnostic de l’infection. L’alternative est représentée par l’administration de spiramycine (Rovamycine), notamment chez une femme enceinte.

Le médecin a prévenu Madame F. que l’administration de rifampicine est susceptible de rendre insuffisamment efficace sa contraception orale (induction enzymatique). Il lui est conseillé de recourir très temporairement à un moyen mécanique ou chimique (préservatif masculin ou féminin, gel spermicide) complémentaire.

Un tel traitement doit être institué pour seulement deux jours dans ce contexte : le schéma sur 4 jours porte sur la prévention de l’infection par Hemophilus. Vous contactez le médecin et modifiez en ce sens la prescription.

Situation facile : signaler simplement que l’administration de rifampicine colore l’urine en rouge et, surtout, peut colorer de façon irréversible les lentilles de contact : Madame F. doit donc porter temporairement des lunettes - ce jusqu’à une journée après la dernière prise de l’antibiotique.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2920