LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN. – Comment fonctionnent les phyto-œstrogènes ?
LOÏC BUREAU . – Issues du métabolisme secondaire des plantes, les phyto-œstrogènes sont des substances oestrogéno-mimétiques, c’est-à-dire capables d’avoir des effets analogues aux hormones œstrogènes. Cependant, leur activité globale, comme leurs effets secondaires, est différente de celle des hormones. Parmi les plus courantes, on peut citer les isoflavones du soja, les lignanes des graines de lin et, à un degré moindre, le resvératrol du raisin. Dans le cas du soja, la nature des phyto-œstrogènes est différente selon que le soja est fermenté ou non. La biodisponibilité des actifs est modifiée s’il est fermenté.
Les références du marché présentent-elles toutes un intérêt ?
Oui, pour la majorité d’entre elles, mais leur activité physiologique varie considérablement d’un produit à l’autre du fait de leurs différentes teneurs en substances actives. Si l’AFSSA recommande de ne pas dépasser une consommation supérieure à 1 mg/kg/j d’isoflavones (exprimée en génine), certains spécialistes sont partisans des doses faibles (plus petite dose efficace = ppde). Le pharmacien veillera à référencer un produit dont la teneur en phyto-œstrogènes est exprimée en génine et préférera les ingrédients connus (soja, lin) à ceux plus exotiques (trèfle rouge d’Australie) pour lesquels la pharmacovigilance n’est pas favorable (actée en grappe). Dans tous les cas, il faut faire preuve de prudence vis-à-vis des personnes à risque (antécédents familiaux, par exemple).
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