Le Relistor (méthylnaltrexone), indiqué chez les cancéreux dans le traitement de la constipation consécutive à la prise d’antalgiques opiacés, semble également être efficace contre le cancer. En effet, une étude clinique montre qu’il a doublé le temps de survie de malades atteints d’un cancer avancé.
Des expériences sur des animaux de laboratoire menées au cours des dix dernières années avaient déjà révélé des effets anticancéreux de cette molécule. La nouvelle étude, présentée lors de la conférence annuelle des anesthésistes américains (San Diego, États-Unis), a analysé les données de 229 patients atteints d’un cancer avancé, dont 117 ont reçu du Relistor et 112 un placebo en traitement de la constipation.
Les patients pour qui le traitement contre la constipation a été efficace (soit 57 % des patients du groupe Relistor) ont survécu en moyenne deux fois plus longtemps (118 jours contre 58 jours) que ceux qui n’avaient pas réagi au médicament ou bien pris le placebo.
De plus, les malades qui ont bien répondu au Relistor ont été moins nombreux à voir leur tumeur progresser (7,6 % d’entre eux) que ceux qui n’ont pas été soulagés de leur constipation par ce traitement (22 %) ou ceux qui ont pris le placebo (25,4 %). Les chercheurs ignorent encore les raisons des vertus anticancéreuses du méthylnaltrexone.
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