Face à une sensibilité accrue aux virus de la grippe et aux complications possibles chez l'adulte obèse, sociétés savantes et agences sanitaires encouragent chaque année à la vaccination. Mais une étude dévoile une moindre efficacité du vaccin antigrippal chez ces personnes.
L'étude, publiée dans la revue « International Journal of Obesity », inclut 1 022 adultes ayant reçu un vaccin trivalent inactivé contre la grippe pour les saisons 2013-2014 et 2014-2015. Une grippe ou des symptômes grippaux sont survenus chez 9,8 % des participants obèses, versus 5,1 % chez les adultes ayant un poids dans les normes. Pourtant, les taux de séroconversion et séroprotection ne montrent aucune différence entre les participants obèses et les autres. Les auteurs soulignent que les standards de mesure du titrage d'anticorps pour déterminer l'efficacité d'un vaccin ne sont pas adaptés dans le cas d'adultes obèses et pourraient conduire à des informations erronées.
Les chercheurs rappellent que l'obésité a été reconnue comme un facteur de risque de complications de la grippe en 2009. Phénomène aggravant, elle concerne désormais tous les pays avec un taux d'obésité mondiale de 14 %. Un taux croissant qui laisse entrevoir une escalade des complications dues à l'infection grippale. En outre, ils soulignent que ce n'est pas la première étude à mettre en exergue la moindre efficacité d'un vaccin chez l'adulte obèse. Ils citent ainsi plusieurs études montrant que le surpoids et l'obésité influent négativement sur un certain nombre de vaccins, notamment contre l'hépatite B et le tétanos.
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