Globalement, quatre modèles de prise en charge de la « dépendance » existent en Europe. Le modèle « libéral » dans lequel le financement de la prise en charge est assuré par la famille, l’individu lui-même ou les assurances privées ; le modèle « familialiste », présent en Italie, où la prise en charge est exclusivement du ressort de la famille et l’intervention publique limitée. En pratique, on donne les moyens aux familles d’acheter des services éventuellement. Le modèle « corporatiste », en vigueur en Allemagne, repose quant à lui sur la solidarité professionnelle, c’est-à-dire que les travailleurs sont mis à contribution. Enfin, le modèle « social-démocrate » en place dans les pays nordiques (Suède, Pays-Bas) se caractérise par une intervention publique importante, une égalité d’accès à des services collectifs décentralisés et un financement fondé sur un impôt local.
Et en France ? « C’est un panaché de tous ces modèles », répond Blanche Le Bihan, enseignante à l’EHESP*, dans le cadre d’un colloque organisé par l’Observatoire européen de la protection sociale. Quant aux réformes du système, elles doivent prendre en compte les évolutions sociales. Ainsi, note Blanche Le Bihan, de nouveaux paramètres modifiant l’implication des jeunes dans l’aide aux plus anciens doivent être pris en considération : la plus grande participation des femmes au marché du travail et la mobilité géographique des familles.
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