L’hypersensibilité aux médicaments est très fréquente, mais exceptionnellement sévère. Elle n’est allergique que dans 5 % des cas et les réactions allergiques (urticaires, angio-œdème, bronchospasme, choc anaphylactique) ne concernent que certains produits ; si on ne saurait être « allergique à tous les médicaments » (comme certains le prétendent ou le craignent), certaines personnes sont effectivement sensibles à de nombreux médicaments.
Les hypersensibilités non allergiques (il s’agit le plus souvent de manifestations cutanées maculo-papuleuses) ne sont donc pas liées à des mécanismes immunitaires, mais la manifestation de leur toxicité, certaines personnes y étant plus sensibles (d’autres facteurs peuvent aussi jouer un rôle en abaissant le seuil de sensibilité : infection, fièvre, fatigue, stress psychologique). Les mécanismes en jeu sont variables : histamino-libération non spécifique (opiacés, produits de contraste iodés), accumulation de bradykinine (inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine), activation du complément (protamine, présente dans certaines formes d’insulines retards), activation de la synthèse des leucotriènes (anti-inflammatoires non stéroïdiens, conséquence de leur effet anti-cox).
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