À l’occasion de la Journée de l’asthme qui se déroule aujourd’hui, de nombreuses informations scientifiques sur l’affection et ses facteurs sont communiquées. Parmi elles, le rôle des épices dans la survenue d’un asthme professionnel. Car il n’y a pas que la moutarde qui monte au nez, ail, cannelle, paprika, coriandre, muscade, oignon, thym… de nombreuses épices ou aromates peuvent venir chatouiller les narines et causer un asthme professionnel chez une certaine catégorie d’employés. L’inhalation est la voie d’exposition la plus fréquente. La plupart des cas surviennent dans les usines où les épices sont broyées, pesées, emballées, en raison d’une exposition à des concentrations élevées de poussière d’épices. En effet, cette poussière a des effets immunologiques, elle peut induire chez les employés qui la manipulent ou la respirent une sensibilisation IgE dépendante et des mécanismes irritatifs. L’ail est fréquemment responsable de cas d’allergie et d’asthme professionnel, il peut provoquer une réaction asthmatique à la fois par voie inhalée ou lorsqu’il est ingéré. Dans une usine de fabrication d’épices, 19 % des 150 employés étaient sensibilisés à l’ail.
L’allergie aux épices peut être associée à des allergies aux pollens (armoise, bouleau). Plus la plante produisant le pollen est apparentée à l’épice, plus le risque de réaction croisée est important. Un terrain atopique et une hypersensibilisation à de multiples pollens prédisposent au risque de sensibilisation aux épices.
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