Désormais, on peut instaurer un traitement anti-ostéoporotique chez les femmes ménopausées ayant une fracture sévère, sans passer par la case ostéodensitométrie.
Une nouvelle fiche de bon usage des anti-ostéoporotiques a été publiée par la Haute Autorité de santé. Elle indique que désormais, la décision d’instaurer un traitement préventif de fractures liées à l’ostéoporose ne dépend plus uniquement la densité minérale osseuse (DMO).
Ainsi, chez une femme ménopausée ayant une fracture sévère ostéoporotique (fémur, humérus, tibia, 3 côtes simultanément ou vertèbre), on peut instaurer d’emblée un traitement sans passer par la case ostéodensitométrie. Auparavant, devant une fracture sévère, il était recommandé de faire une DMO et de ne traiter que si le T score était inférieur à -1. Cette mesure simplifie le parcours de soins.
En revanche, la fiche de bon usage précise qu'en l’absence de fracture ou en cas de fracture non sévère (poignet, autres sites), il faudra toujours recourir à une mesure de la densité minérale osseuse avant de prendre la décision thérapeutique. Si le T score est inférieur à -3, un traitement sera instauré. En revanche, si le T score est compris entre -2,5 et - 3, on ne traitera par anti-ostéoporotique que les patients ayant d’autres facteurs de risque de fracture.
Chez l’ensemble des patients ayant un tel T score, les risques à prendre en compte dans la décision de traiter sont : une corticothérapie systémique en cours, un autre traitement ou affection responsable d’ostéoporose, un âge supérieur à 60 ans, un tabagisme, une immobilisation prolongée. Chez les femmes ménopausées, on prendra également en compte les risques suivants : une corticothérapie systémique passée, un IMC inférieur à 19, une ménopause avant 40 ans et des antécédents familiaux de fracture du col du fémur.
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