Quand la rhinopharyngite précède l’épidémie de grippe

Le rhume annonciateur

Publié le 14/10/2010

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Un virus peut en cacher un autre
Crédit photo : phanie

DÉSORMAIS, vous ne traiterez plus la « rhino » du petit dernier d’un mouchage distrait. La banale rhinopharyngite de l’enfant semble en effet promue au rang de marqueur épidémiologique. C’est le très sérieux INSERM qui le dit. L’équipe de Laurent Toubiana a en effet confirmé pour la première fois, expérimentalement et à grande échelle, l’existence d’une corrélation entre l’augmentation du nombre de rhinopharyngites chez l’enfant et l’arrivée d’une épidémie de grippe. Quand les bambins s’enrhument, c’est toute la France qui se grippe. Délai entre les deux affections ? Environ une semaine, estime les scientifiques qui ont comparé les données recueillies par l’observatoire des maladies infantiles Hivern@le-KhiObs et celles du réseau Sentinelles entre 2005 et 2008. « Pour ces trois saisons consécutives, cette élévation d’incidence des rhinopharyngites précédait l’arrivée de l’épidémie de grippe avec un délai compris entre 4 et 10 jours », précisent les épidémiologistes. Marqueurs annonciateurs ou « déclencheurs d’épidémies » comme le suggèrent les chercheurs, les rhinopharyngites diagnostiquées chez l’enfant pourraient aussi être, tout simplement, d’authentiques cas de grippes. Quoi qu’il en soit, la « rhino » de l’enfant reste une affection banale, mais vous êtes prévenu, parfois, la rhino, c’est rosse !

› D.D.