Rappelons d’abord que le diabète est un facteur de risque cardiovasculaire à part entière. Chez le diabétique, la mortalité cardiovasculaire est en effet voisine de 50 % ; le risque de premier infarctus du myocarde est triplé, le risque de récidive presque doublé ; la mortalité hospitalière liée aux syndromes coronariens aigus est augmentée… Les diabétiques traités par angioplastie ont davantage de thromboses que les non diabétiques. Enfin, le diabète se complique fréquemment d’insuffisance cardiaque d’origine ischémique ou cardiomyopathique par fibrose interstitielle. Le contrôle de chaque facteur de risque cardiovasculaire est ainsi indispensable avec notamment obtention par une statine d’un taux de LDL cholestérol ‹ 1 g/L et le maintien d’une pression artérielle systolique au-dessous de 140 mm Hg (valeur cible recommandée 130/80 mm Hg).
Une ischémie myocardique silencieuse doit être recherchée chez les patients diabétiques de plus de 60 ans ou atteints d’un diabète évoluant depuis plus de 10 ans, ayant au moins deux autres facteurs de risque (notamment une hyper LDL cholestérolémie et une hypertension artérielle) ou une autre atteinte artérielle périphérique ou carotidienne et chez les diabétiques sédentaires de plus de 45 ans souhaitant reprendre une activité sportive.
La coopération entre médecin traitant, cardiologue et diabétologue est indispensable pour prévenir et traiter les multiples complications cardiaques et vasculaires du diabète. L’hyperglycémie est un agresseur reconnu des vaisseaux. Les patients diabétiques meurent « du cœur ». Nos patients doivent en être conscients.
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