Parasitologie

Le patient du sans sushi

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Publié le 25/01/2018

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sushi
Crédit photo : VOISIN/PHANIE

C'est un patient au bout du rouleau qui se présente le 8 janvier aux urgences de l'hôpital de Fresno, en Californie. De rouleau, il en sera d'ailleurs rapidement question… Souffrant de crampes d'estomac et de diarrhées sanglantes, l'homme a déjà fait son diagnostic et réclame illico qu'on lui administre un vermifuge. Les médecins tiquent. Mais n'hésitent pas longtemps, car le malade exhibe un rouleau de papier toilette sur lequel il a enroulé un long ver plat. L'apprenti parasitologue a extirpé le parasite d'1,70 m de long au cours d'un auto examen (qu'on n'ose imaginer). Ce grand amateur de sushis et autres sashimis consomme presque quotidiennement du poisson cru. Mais aux États-Unis, le saumon du Pacifique ne subit pas de surgélation et peut héberger des larves de Diphyllobotrium, un ver rubané qui atteint parfois 10 mètres de long. En Europe, ce sont les saumons Norvégiens qui approvisionnent la plupart des restaurants asiatiques. Et outre le fait que le parasite n'y est pas présent, la surgélation est une pratique généralisée qui permet la dégustation presque sans crainte des poissons crus et marinés. Le sushi sans souci. À rappeler tout de même, que la cuisson (65 °C) et la congélation (pendant 7 jours dans un congélateur domestique) des poissons sont les seules mesures permettant d’éviter à coup sûr la contamination.

D. D.