Le GLP-1 réduirait l’appétence pour les aliments gras

Publié le 29/09/2015
Des travaux menés sur un modèle murin soulignent le rôle du GLP-1 dans la prise d’aliments gras, via le circuit de la récompense. 
Le GLP-1 (Glucagon-like peptide-1) et ses analogues, polypeptides anorexigènes, ont démontré leur intérêt dans la perte de poids chez les sujets obèses. Au niveau cérébral, le GLP-1 est exprimé dans une population de neurones situés dans le noyau du tractus solitaire, dont les fibres se projettent vers de nombreuses régions cérébrales. Mais les mécanismes par lesquels il régule l’appétit restent incomplètement élucidés. Les travaux expérimentaux réalisés par une équipe de l’université de Rutgers aux États-Unis apportent un nouvel éclairage (1).

Les chercheurs ont en effet montré, sur un modèle de souris, que le déficit en GLP-1 au niveau central est associé à une prise d’aliments gras chez l’animal. À l’inverse, l’activation de cette hormone au niveau cérébral se traduit par une baisse de la prise alimentaire chez les souris, particulièrement celle des aliments gras. L’équipe universitaire a ensuite montré que l’activation des récepteurs du GLP-1 au niveau cérébral réduit l’excitation synaptique des neurones dopaminergiques.
Pour les auteurs de ces travaux, l’impact du GLP-1 sur le circuit de la récompense ouvre des perspectives intéressantes, non seulement dans la prise en charge de l’obésité, mais aussi plus largement dans les comportements addictifs (excès d’alcool, usage de drogues, tabagisme…).
 
Dr Isabelle Hoppenot

Source : lequotidiendupharmacien.fr