Réchauffement climatique

La truffe, victime collatérale

Publié le 15/12/2011
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La planète a chaud, la truffe a soif

La planète a chaud, la truffe a soif
Crédit photo : AFP

LE DIAMANT NOIR, garnira-t-il cette année votre table de fête ? Si tel est votre désir, il faudra vous lever tôt, ou payer très cher, pour profiter des trésors de saveur de tuber mélanosporum. Alors que la production nationale de truffe noire était de 1 000 tonnes au début du siècle dernier, à peine 25 tonnes se sont en effet échangé ces derniers jours sur les marchés spécialisés. La faute à qui ? À la déprise agricole, d’abord, qui a rendu à la broussaille les terres truffières, mais aussi et surtout au réchauffement climatique qui rend l’eau, vitale à ce type de culture, plus rare : « La truffe, très sensible à l’eau, est un peu un marqueur des changements climatiques », explique le président de la fédération française des trufficulteurs. Ainsi, en 2003, année de la canicule, les trois quarts des truffières naturelles ont disparu.

Les Grecs et les Romains prêtaient à la truffe des vertus thérapeutiques et aphrodisiaques. On lui attribue encore aujourd’hui des vertus fortifiante, anti-vomitive, antalgique et cicatrisante. Quoi qu’il en soit, la truffe noire est en passe de devenir le médicament le plus cher de France !

› D.D.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2884