La Haute Autorité de santé recommande de ne plus utiliser les médicaments à base de dompéridone (Motilium, Péridys, Oropéridys) chez les enfants (et de les dérembourser pour cette population pédiatrique), ainsi que chez les seniors, les femmes enceintes et allaitantes.
En effet, ces médicaments, indiqués pour soulager les nausées et vomissements, peuvent être responsables d’effets indésirables graves, tels que des problèmes cardiaques (arythmies ventriculaires graves, morts subites cardiaques), ainsi que des effets indésirables neurologiques graves.
En revanche, la HAS estime que la dompéridone peut continuer à être utilisée chez l’adulte ne présentant pas de contre-indication, dans une certaine limite. « Son recours ne doit être envisagé que pour les nausées et vomissements ayant des symptômes pouvant entraîner à court terme des complications graves ou très gênantes », et seulement à la posologie la plus faible (‹30 mg/j) et à la durée la plus courte possible (moins d’une semaine).
D’autres alternatives existent, telles que la métopimazine (Vogalène et génériques) et le métoclopramide (Primpéran et génériques).
Rappelons que la dompéridone est, depuis 2004, sous surveillance renforcée en raison de ces effets indésirables graves. En 2005, la HAS avait déjà restreint son remboursement aux seuls nausées et vomissements. En 2011, les autorités de santé ont sensibilisé, par courrier, les professionnels de santé sur ces risques cardio-vasculaires et ont alerté sur les dangers des prescriptions hors AMM, notamment pour stimuler la lactation. En septembre 2014, les spécialités fortement dosées (à 20 mg de dompéridone) ont été retirées du marché.
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