DES CHERCHEURS INSERM sous la direction du Dr Anne Puel et du Pr Jean-Laurent Casanova, en collaboration avec des équipes françaises et étrangères, ont démontré l’implication du gène CARD9 dans la dermatophytose profonde. Ces résultats renforcent l’hypothèse que les maladies infectieuses peuvent être des maladies héréditaires monogéniques de la réponse immunitaire. « Un déficit en CARD9 est une cause génétique potentielle de dermatophytose profonde, puisque tous les patients ayant une dermatophytose profonde idiopathique étudiés jusqu’à présent se sont révélés être porteurs de rares mutations délétères bialléliques ». Un défaut héréditaire monogénique était suspecté depuis longtemps puisque la maladie était décrite chez des individus sains par ailleurs et essentiellement d’origine Nord-Africaine et issus de familles consanguines et-ou de familles avec plusieurs individus atteints.
Un traitement prophylactique.
Les chercheurs ont mené leur étude chez 17 patients sans déficit immunitaire connu et issus de 8 familles consanguines tunisiennes, algériennes et marocaines. Le gène CARD9 joue un rôle majeur dans la signalisation cellulaire déclenchée par l’activation de récepteurs de surface, qui reconnaissent certains composants de la paroi des champignons. Deux mutations de ce gène ont été identifiées et portées par les deux allèles, elles entraînent une perte de fonction de la protéine. La ségrégation familiale montre une transmission autosomique récessive avec une pénétrance clinique complète. « Nos résultats montrent sans ambiguïté que CARD9 est la cause génétique de la dermatophytose profonde », explique Anne Puel. Ces travaux ouvrent la possibilité d’un diagnostic génétique précoce avec à la clef un traitement prophylactique antifongique, mais également la mise en place d’un conseil génétique aux familles de patients.
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