La croissance démographique met en péril la lutte antisida

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Publié le 25/06/2015

La commission ONUSIDA-Lancet craint de voir tous les efforts et progrès dans la lutte contre le sida réduits à néant par la croissance démographique, et donc par l’augmentation du nombre de personnes sexuellement actives. Selon un rapport publié aujourd’hui, « si le rythme actuel des nouvelles infections ne se réduit pas, il ne suffira pas de pérenniser les efforts importants déjà accomplis dans de nombreux pays pour enrayer l’augmentation des décès du sida dans les cinq prochaines années ». La survenue des nouvelles infections combinée à la croissance démographique, élevée dans des pays durement touchés, augmente le nombre de personnes séropositives ayant besoin d’un traitement antirétroviral pour rester en vie. Pour la commission ONUSIDA-Lancet, les cinq prochaines années sont primordiales pour « accélérer la riposte » et ne pas mettre à mal l’objectif d’éliminer le sida en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030. Le rapport appelle à donner au sida une haute priorité dans les objectifs de développement de l’ONU après 2015. Les experts indiquent qu’il faut « élargir l’accès durable au traitement » et « redynamiser les efforts de prévention du VIH, en particulier parmi les populations les plus exposées au risque, tout en éliminant la discrimination légale et sociétale ». Le nerf de la guerre reste le financement : « il faudra 36 milliards de dollars chaque année pour atteindre l’objectif des Nations Unies pour 2030. » L’effort actuel est de 19 milliards de dollars par an.


Source : lequotidiendupharmacien.fr