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Inlyta

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Publié le 26/06/2014
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Ce médicament, nouvel et puissant inhibiteur sélectif de la tyrosine kinase des récepteurs du VEGFR, représente une nouvelle arme dans la prise en charge du cancer du rein.

La classe pharmacologique

L’axitinib est un puissant et sélectif inhibiteur de tyrosine kinase des récepteurs du VEGFR (VEGFR-1, 2 et 3), ou facteur de croissance de l’endothélium vasculaire, impliqués dans l’angiogénèse pathologique, la croissance tumorale et la progression métastatique des cancers.

Les principales caractéristiques du produit

Inlyta se présente sous la forme de comprimés dosés à 1, 3, 5 et 7 mg.

Il est indiqué, chez l’adulte, dans le traitement du cancer du rein avancé après échec d’un traitement antérieur par sunitinib ou cytokine.

La posologie initiale recommandée est de 5 mg deux fois par jour. En l’absence d’effets indésirables graves (notamment une pression artérielle supérieure à 150/90 mmHg) pendant deux semaines consécutives, la dose peut être augmentée à 7 mg deux fois par jour. Une diminution de la dose est recommandée en cas d’insuffisance hépatique modérée et ce médicament est déconseillé en cas d’insuffisance hépatique sévère.

Un ajustement de la posologie peut être nécessaire en cas d’administration concomitante d’inducteurs ou d’inhibiteurs puissants du CYP3A4/5. Le suivi implique une surveillance attentive de la pression artérielle, des fonctions thyroïdienne et hépatique, du taux d’hémoglobine (qui risque de s’élever) et de la protéinurie.

Une contraception efficace doit être mise en œuvre par les femmes en âge de procréer durant le traitement et une semaine après son arrêt.

Ce médicament ne doit pas être utilisé pendant l’allaitement.

Le produit dans sa classe thérapeutique

Ce médicament fait partie des thérapies ciblées antiangiogéniques qui ont révolutionné la prise en charge des formes métastatiques, en doublant le taux de survie sans progression.

L’arsenal thérapeutique actuel comprend les inhibiteurs de tyrosine-kinase (dont fait partie Inlyta ; comme également le sunitinib et le sorafénib), les anticorps monoclonaux anti-VEGF (bévacizumab), les inhibiteurs de la voie mTOR (temsirolimus, evérolimus…), ainsi que la stimulation immunitaire par l’interleukine 2 et l’interféron alpha.

Le confort du patient

Les effets indésirables les plus fréquents sont représentés par des diarrhées, une hypertension artérielle, de la fatigue, des nausées, une diminution de l’appétit et un syndrome main-pied.

PAR DIDIER RODDE, PHARMACOLOGUE

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3104