Pour lutter contre les infections nosocomiales, l'antibiothérapie préventive et l'usage systématique des solutions hydro-alcooliques par les soignants sont notamment préconisés, selon les résultats d'une enquête rendus publics par Santé publique France.
Un patient hospitalisé sur vingt est touché par au moins une infection nosocomiale, selon la 6e enquête réalisée un jour donné auprès de 403 établissements de santé sur ces infections. « On estime que 4 200 décès sont liés à des infections nosocomiales chaque année », déclare le Dr Bruno Coignard, responsable de la direction des maladies infectieuses de l'agence sanitaire Santé publique France.
La part des infections liées à une intervention chirurgicale est en hausse, selon l'enquête. Elle passe de 2012 à 2017 de 13,5 % à 16 % du total, arrivant ainsi au deuxième rang - contre le 3e auparavant - des infections nosocomiales les plus courantes, derrière les infections urinaires (28 %) et devant les pneumonies (15,5 %).
Mieux faire respecter l'administration recommandée de la dose d'antibiotique en prévention avant une opération serait souhaitable, estiment les experts. Celle-ci n'est pas donnée systématiquement par certains, donnée trop tard ou trop tôt, ou pas avec la bonne molécule.
Les infections nosocomiales surviennent également dans les soins de ville et les EHPAD. D'où la nécessité d'élargir la surveillance et la prévention de ces infections au-delà des hôpitaux et cliniques. À cet égard, le Dr Pierre Parneix, président de la société française d'hygiène hospitalière, déplore le « bad buzz » sur les solutions hydro-alcooliques, qui servent à se désinfecter les mains entre chaque patient. Selon lui, des soignants refusent de s'en servir sous prétexte qu'elles seraient nocives, d'après de fausses rumeurs véhiculées sur les réseaux sociaux. Un phénomène « qui ne touche que la France », assure-t-il.
Avec l'AFP.
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