Infarctus : des signes avant-coureurs à ne pas négliger

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Publié le 14/01/2016

Crédit photo : Phanie

« Plus de la moitié des patients qui meurent subitement de crise cardiaque auraient des signes avant-coureurs dans le mois qui précède, ce qui laisserait largement le temps d’intervenir », rapporte une étude de l’INSERM publiée dans la revue « Annals of Internal Medicine ».

Cette étude a analysé, aux États-Unis, les cas de 839 personnes décédées d’infarctus du myocarde, en interrogeant minutieusement leur entourage. Les chercheurs se sont rendus compte que dans 51 % des cas les victimes avaient eu des signes avant-coureurs. Le plus souvent, il s’agissait de douleurs dans la poitrine, d’essoufflements et de pertes de connaissance.

Chez les personnes les plus symptomatiques, ces signes se sont manifestés dans les 24 heures précédant l’infarctus du myocarde. « Dans 2/3 des cas, la douleur de poitrine était caricaturale d’un problème cardiaque, avec une douleur intense en étau, qui était intermittente jusqu’à la survenue de l’arrêt cardiaque, précise le Dr Éloi Marijon (Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris), co-auteur de l’étude. En revanche, lorsqu’il s’agissait d’une dyspnée, celle-ci démarrait quelques jours avant et était le plus souvent continue jusqu’à l’arrêt cardiaque. »

L’équipe a également analysé l’attitude des patients face à ces signes avant-coureurs. Au total, 19 % ont appelé les secours. Un geste utile, puisque 32 % d’entre eux ont survécu, contre seulement 6 % dans le groupe ayant négligé ces symptômes.


Source : lequotidiendupharmacien.fr