Si la majorité des cancers d’origine professionnelle restent dus à l’amiante (81 %), ceux-ci sont cependant en diminution de 3,7 %, selon le bilan annuel de l’assurance-maladie. En revanche, on note une montée des autres cancers d’origine professionnelle (+10 % par rapport à 2013). Il s’agit dans 45 % des cas de cancers de la vessie et dans 25 % des cas de cancers liés aux poussières de bois, comme les cancers de la face, identifiés comme des risques émergents contre lesquels l’assurance-maladie entend agir à travers ses programmes de prévention.
En ce qui concerne les cancers de la vessie, diverses industries, dont l’industrie pharmaceutique, sont concernées. En effet, ils peuvent être induits par certaines substances, telles que « les amines aromatiques et hydrocarbures aromatiques polycycliques qu’on retrouve dans les teintures et colorants, mais aussi dans les synthèses de médicaments ou de pesticides et dans l’industrie plastique et du caoutchouc », précise Marine Jeantet, directrice des risques professionnels.
Pour ces cancers, une action d’identification des malades a été menée de 2008 à 2014 dans six régions (Normandie, Nord-Picardie, Bourgogne-Franche-Comté, Ile-de-France, Nord-Est, Sud-Est), où les demandes de reconnaissance ont été multipliées de 5 à 10 et l’origine professionnelle reconnue à 60 %.
Une enquête de l’ANEPF
Formation initiale : le cursus pharmaceutique doit-il évoluer ?
Rémunération
ROSP qualité : plus que deux semaines pour s’autoévaluer !
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux