L’essor de la cigarette électronique est l’un de ces surprenants phénomènes qui accompagnent l’évolution tourmentée de la société du XXIè siècle. Elle n’a pas été plus tôt inventée qu’elle est devenue un produit de consommation de masse. Elle a créé des affaires et des emplois. On a inventé à son sujet une lexicologie abondante, au sein de laquelle le terme vapoter emporte mon suffrage parce qu’il me rappelle la langueur des vaporetti de Venise. Elle pose le problème de sa nocivité. Elle menace ou non la santé publique, la ministre des Affaires sociales, puis les institutions européennes s’en emparent. Personne ne se demande s’il est licite de remplacer un vice par une manie ou un tic. Personne ne semble comprendre que la cigarette et son succédané remplacent, chez des milliards d’adultes terrorisés par le monde où ils sont contraints de vivre, le sein confortable de la mère, ou la tétine, appelée à juste titre en anglais : pacifier.
HUMEUR
Fumées Abonné
Publié le 10/10/2013
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur Twitter
Twitter
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
› RICHARD LISCIA
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur Twitter
Twitter
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3036
Prescriptions au long cours
Chronique d'une vie annoncée