Faut-il fermer les opens bars ?

Publié le 10/05/2010
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Pour les fêtards de pharmacie, l’alcool est incontournable et parfois consommé sans modération. Pour son aspect convivial, pour se désinhiber, se détendre, draguer, être euphorique. À Dijon, Lucile* ferait de même si elle suivait d’autres études : « C’est une question de génération ». « Si on sort sans boire, on ne s’amuse pas car tout le monde est alcoolisé », témoigne Géraldine, étudiante lyonnaise. Gaël, à Grenoble, note qu’il aime aussi déguster de bons vins mais « cela n’a rien à voir ». Surprenant, ce comportement excessif n’est pas forcément prémédité. David, le Nantais, le confirme : « On fait la fête jusqu’à pas d’heure, on enchaîne les verres sans s’en rendre compte. » Son pote Benoît est d’accord : « Parfois, ça m’arrive sans que je m’en aperçoive. C’est même quand ce n’est pas prévu que c’est marrant. » Sur la fin des opens bars, les étudiants sont formels : c’est la pire des erreurs. D’abord, parce que ces soirées étaient assez bien encadrées, par des volontaires sobres, des secouristes et un service d’ordre. Les étudiants disent qu’ils boiront chez eux. « C’est comme pour le tabac, on ne s’arrêtera pas à cause de la loi », estime Lucile. Les soirées sans open bar ont déjà été expérimentées à Nantes. « Le problème s’est déplacé. Les gens s’alcoolisent avant de venir », rapporte David. À Amiens, Laurent se souvient que ses pires « cuites » étaient avec ses potes, à la maison. Les accidents pourraient ainsi devenir plus nombreux au domicile et sur la route qui mène à la soirée.

*Les prénoms des étudiants ont été modifiés à leur demande. Ils sont âgés de 20 à 24 ans.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2749