Des témoignages sur des forums américains pointent du doigt la cétirizine, plus exactement l'arrêt de ce traitement après des mois ou des années d'utilisation. Des patients seraient en proie à d'intenses démangeaisons « à la limite du supportable » les empêchant d'arrêter la cétirizine.
Le nombre de témoignages a poussé le « Daily Mail » à se pencher sur le problème et à interroger le Dr Anna Lembke, spécialiste des addictions. Celle-ci n'hésite pas à parler de dépendance puisque « le cerveau est soumis à un processus de neuroadaptation à la molécule » et s'inquiète que ce médicament soit disponible sans ordonnance. En France, la plupart des présentations à base de cétirizine sont à prescription médicale facultative, certaines sont même disponibles en libre accès. Sur la notice, il est néanmoins précisé dans les effets indésirables que « des cas de prurits (démangeaisons intenses) et/ou d’urticaire ont été rapportés après l’arrêt du traitement par cétirizine ». Ce qui ne serait pas indiqué sur les emballages américains, selon le « Daily Mail ».
Ces retours empiriques concernant un médicament très largement utilisé ont été confortés par 12 cas rapportés au centre de pharmacovigilance des Pays-Bas. Dans un compte rendu intitulé « Un prurit insupportable à l'arrêt de la cétirizine », paru en novembre 2016 dans la revue « Drug Safety - Case Reports », les auteurs font état de 11 femmes et d'un homme âgés de 19 à 58 ans, sous cétirizine depuis des mois, voire des années, dans l'incapacité d'arrêter ce traitement pour cause de prurit « insupportable à rendre fou ». Ils précisent que ces patients, qui ne présentaient aucun autre symptôme, ont finalement réussi à arrêter la cétirizine en baissant progressivement les doses ou en prenant de la cortisone sur une courte durée.
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