Elle provoque une paralysie foudroyante et irréversible. Elle, c'est cette myélite à l'étiologie incertaine qui avait terrorisé les autorités sanitaires américaines en 2014. À l’époque, 120 personnes avaient été frappées par ce mal brutal sans qu'on puisse en identifier la cause. Si l'année suivante avait été plus « calme » avec seulement une vingtaine de cas répertoriés, 2016 s'annonce au contraire plus sombre. Les Centers for disease control (CDC) américains s'affolent, car déjà plus de 50 nouveaux cas de syndromes « polio like » ont été recensés en 8 mois. L'entérovirus D68 (EV-68), un cousin du poliovirus, a bien été un temps suspecté, puis innocenté au motif que les infectiologues ne retrouvaient pas systématiquement le virus dans le liquide céphalorachidien des malades. Argument peu recevable pour d'autres, qui rappellent que le virus de la polio ne se retrouve pas non plus de façon systématique dans le LCR des patients atteints.
En France, on surveille du coin de l'œil cette redoutable et mystérieuse myélite, qui n'avait fait qu'une victime en 2014. Mais depuis cet été, lorsqu'un médecin suspecte une atteinte neurologique sévère potentiellement associée à une infection à entérovirus, il doit le signaler d'urgence à Santé publique France…
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