Par dosage de microARN

Des candidats marqueurs

Publié le 10/09/2009
Article réservé aux abonnés
Un dépistage précoce à la clé

Un dépistage précoce à la clé
Crédit photo : PHANIE

DES MICROARN qui peuvent être détectés dans des échantillons sanguins pourraient permettre de dépister les patients porteurs d’un cancer du pancréas, selon les résultats de chercheurs de l’université du Texas (Houston).

Les microARN (miARN), formés par de courtes bandes d’ARN, régulent l’expression des gènes en contrôlant la traduction des ARN messagers. Les miARN jouent des rôles importants dans la régulation de la prolifération des cellules normales et dans le cancer.

Un modèle d’expression spécifique de quatre microARN a été identifié dans le cancer du pancréas : miR-21, miR-210, miR-155 et miR-196a. On a montré que l’un de ces miARN, miR-155, peut représenter un biomarqueur pour une détection précoce du cancer, tandis qu’un autre, miR-196a, s’accroît avec la progression de la maladie.

Dosage de quatre miARN.

L’équipe de Subrata Sen et coll. (université du Texas, Houston) a analysé les taux sanguins des quatre miARN chez 28 patients souffrant de cancer du pancréas et chez 19 volontaires en bonne santé entre 2002 et 2008. Ils montrent que le dosage de l’ensemble de ces quatre miARN présente une spécificité de 89 % et une sensibilité de 64 % pour la détection du cancer pancréatique. « Notre étude apporte une preuve de principe en faveur du développement d’un test sanguin fondé sur les miARN. Il faut maintenant évaluer la validité de cette stratégie à différents stades et grades de la maladie. »

Il n’existe pas à l’heure actuelle de moyen de diagnostic du cancer du pancréas avant l’apparition des symptômes, qui surviennent tardivement. Ce qui limite les possibilités d’application des options thérapeutiques. Ces deux phénomènes contribuent au taux de mortalité élevé associé à ce cancer. Un test non invasif, permettant un dépistage précoce, est donc particulièrement utile.

Résultats obtenus sous l’égide du National Institute of Health (NIH) aux États-Unis.
› Dr BÉATRICE VUAILLE

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2684