Prise en charge du glaucome en 2009

Dépisté et traité plus tôt

Publié le 18/07/2009
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AFIN DE MIEUX connaître la maladie

glaucomateuse et sa prise

en charge en France, les Laboratoires

Pfizer viennent de mener

une étude descriptive, en partenariat

avec la Société française

du glaucome. Ils ont recueilli,

auprès des ophtalmologistes, des

informations sur les patients examinés

le 21 janvier 2009. L’étude

eTUD (étude transversale un jour

donné) permet également d’analyser

la progression de cette prise

en charge en comparant ses résultats

à ceux obtenus grâce à

l’EFGH1J (enquête française

glaucome et hypertonie 1 Jour),

réalisée par Pfizer, voici six ans.

En 2009, des informations sur

les méthodes de diagnostic utilisées

ont été ajoutées par rapport

à la précédente enquête. Les résultats

montrent que l’utilisation

de ces techniques (OCT, tests de

champ visuel, gonioscopie) s’est

beaucoup développée ; leur accès

est jugé facile par 84,7 % des ophtalmologistes.

On remarque également que les

glaucomes sont diagnostiqués

plus tôt que dans la première enquête

: l’ancienneté de la pathologie

est en moyenne de 8,2 ans et

l’âge moyen du patient au moment

du diagnostic est de 61 ans.

De plus, un patient sur deux qui

consulte est à un stade débutant

de son glaucome ; deux patients

sur trois sont en dessous du

seuil de pression intraoculaire de

21 mmHg. L’âge du patient au moment

du premier traitement a diminué

de deux ans (60 ans en

2003 contre 58 en 2009), témoignant

d’un dépistage plus précoce

et de l’implication plus

importante des médecins généralistes

et des ophtalmologistes. La

très grande majorité des patients

(88,8 %) est traitée uniquement

par traitement médicamenteux ;

seuls 19,5 % de ceux atteints de

glaucome ouvert sont traités par

laser et 12,8 % par chirurgie. La

monothérapie reste prépondérante

(prostaglandines, bêtabloquants

ou inhibiteurs de l’anhydrase

carbonique – IAC). Les

associations fixes les plus prescrites

associent prostaglandines

et bêtabloquants suivies par bêtabloquants

et IAC.

Le développement de ces associations

a permis d’améliorer l’observance

: selon les médecins,

62 % des patients prennent leur

traitement tous les jours et 79,6 %

en sont satisfaits ou très satisfaits.

› Dr BRIGITTE VALLOIS


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2669