Défense des génériques

« L’actualité récente a jeté un discrédit sur les génériques auprès du grand public. Au sein de l’Académie nationale de la pharmacie, nous réfléchissons à la constitution d’un dossier qui remettrait les choses en place avec des arguments objectifs en faveur des génériques et du droit de substitution », déclare le Pr François Chast, ancien président de l’Académie. Les génériques contribuent au rééquilibrage des dépenses de santé et il faut améliorer leur taux de pénétration, souligne-t-il en substance. « En 2011, en France, l’économie générée par les génériques est près de deux milliards d’euros, mais notre pays est en retard par rapport à ses voisins européens comme l’Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark ou l’Angleterre, et elle peut mieux faire », insiste François Chast. Sans faire référence aux autogénériques, comme c’est le cas avec l’atorvastatine Pfizer, il rappelle que tous les médicaments génériques ont prouvé leur efficacité et leur sécurité par rapport aux médicaments de marque de référence, quels que soient l’origine de la matière première et le pays de production. « On est passé d’un droit de substitution, obtenu en 1999, à un devoir de substitution en 2012 », affirme pour sa part Thierry Barthelmé, président de l’UTIP.