Interpellée par l'UFC-Que Choisir qui révélait la semaine dernière avoir découvert 23 produits cosmétiques contenant des substances interdites, la DGCCRF a annoncé qu'elle allait mener des contrôles.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) indique que des contrôles vont être menés sur les 23 produits cosmétiques repérés par l'association de consommateurs UFC-Que Choisir. Celle-ci actualise régulièrement sa liste de produits contenant des substances indésirables et a présenté la semaine dernière une base de données de plus de 1 000 références, parmi lesquelles 23 affichent des ingrédients interdits.
Loïc Tanguy, directeur de cabinet adjoint à la DGCCRF, explique que l'objectif de ces contrôles est de « voir si ces produits sont toujours vendus aujourd'hui et pour quelles raisons ». Il affirme que la DGCCRF est très attentive aux cosmétiques, rappelant que 8 000 produits ont ainsi été contrôlés en 2016. « Au-delà de nos actions de contrôle, nous allons tenir compte des informations de l'UFC », ajoute-t-il.
Interrogée, la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) indique que la « complexité » de certaines chaînes de distribution pourrait expliquer que des produits non rincés contenant de la MIT (méthylisothiazolinone) soient toujours vendus quatre mois après son interdiction, mais elle juge « inexcusable » la présence de perturbateurs endocriniens prohibés depuis 2015 (en l'occurrence de l’isobutylparaben). La DGCCRF rappelle qu’en cas d'interdiction d'un ingrédient, il est de la responsabilité du fabricant d'arrêter la production du produit concerné et d'informer ses distributeurs, qui eux, sont tenus de ne plus le commercialiser. Si un délit de tromperie intentionnelle est démontré, un fabricant ou un importateur d'un produit interdit risque deux ans de prison et 30 000 euros d'amende, un montant qui peut aller jusqu'à 150 000 euros pour des personnes morales. Un distributeur condamné pour tromperie est également passible de 2 ans de prison et jusqu'à 300 000 euros d'amende.
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