Recettes de Viagra asiatique

Connaissez-vous la cuisine testiculaire ?

Publié le 07/10/2013
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GUOLIZHUANG est le nom d’une chaîne de restaurants chinois spécialisée. Devinez dans quoi ? Les plats cuisinés à partir d’organes génitaux animaux. Après la cuisine moléculaire, la cuisine testiculaire. Dans ces lieux très prisés par la jet-set vous pourrez déguster - pour 200 dollars tout de même -, un ragoût de pénis de cheval agrémenté de phallus et testicules d’âne, de bouc, de chien, de taureau et de cerf. Car les Asiatiques n’ont pas encore rompu avec cette ancienne tradition culinaire et thérapeutique qui confère aux organes de la reproduction des vertus aphrodisiaques. Moins difficile à obtenir que les dents de tigres ou les cornes de rhinocéros qui justifient, encore aujourd’hui, un odieux braconnage, ces abats de boucherie sont censés apporter vigueur et endurance aux mâles en mal de virilité. Aucune justification scientifique ne permet pourtant de valider ces croyances. Qu’importe, en cuisine on s’applique à découper en fines tranches les parties intimes du bélier ou du yak, avant de les disposer avec art sur un lit de laitue. Si vous vous demandez quel goût ont ces drôles de mets, vous avez le choix entre y goûter, ou écouter les témoignages des habitués. Vous optez pour la deuxième solution ? Sachez alors que les verges de taureaux sont un peu fermes et difficiles à avaler. La verge de bouc est flasque, caoutchouteuse et légèrement filandreuse, le cheval est dense, l’âne est fade, mais le chien de Russie se révèle plus épicé. Quant aux testicules de cerfs ils sont, paraît-il, très moelleux, entre tofu et pâté. Dernier détail, si à la fin du repas, vous n’avez dégusté qu’un nombre impair de testicules, vous pouvez être sûr qu’il reste une « nouille » dans le potage…

› DIDIER DOUKHAN

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3035