CHRISTINE CAMINADE›

LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN. – Quels sont les prérequis à la vente d’un antiseptique ?

CHRISTINE CAMINADE . – Le préambule du conseil d’un antiseptique est le questionnement. Face à une personne qui s’est blessée, les questions ouvertes indispensables sont : « Comment avez-vous désinfecté votre plaie ? » ou « Qu’utilisez-vous habituellement comme solution désinfectante ? ». De cette façon, le choix de la formule est validé ou bien vous pouvez proposer une solution mieux adaptée à la situation (allergie à l’iode, besoin d’assécher la plaie, formule colorée, indolore…). Attention, car l’antiseptique ne fait pas partie des médicaments spontanément demandés. Il faudra donc parfois détecter le besoin. Dans tous les cas, quand vous conseillez un médicament, présentez ses avantages et ses caractéristiques : ses indications, son aspect, ses effets, sa date de péremption. Expliquez aussi les différents conditionnements et leur utilisation, petits flacons et unidoses pour les voyages, spray qui évite le recours aux compresses…

Comment communiquer sur le thème de l’antisepsie à l’officine ?

Toute une éducation reste à faire dans ce domaine. Vous pouvez proposer des fiches d’information sur le thème « Que faut-il faire en cas de… ? » : les brûlures, les écorchures, les piqûres, les coupures peuvent être déclinées avec les premiers gestes de soin expliqués par cas de figure. La vitrine est un excellent vecteur de communication pour mettre en scène le thème des vacances et de la trousse « premiers soins » à emporter (conseils sur les antiseptiques utiles en voyage et les formats nomades sans oublier les produits associés, compresses stériles non tissées et pansements pour adultes, décorés pour les enfants ...). Vous pouvez également réfléchir avec toute l’équipe au thème des soins d’urgence, des attitudes à adopter et des solutions à proposer.