Chez les jeunes, l’alcool à l’Ouest, le cannabis au Sud

Pour la huitième fois, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) fait le point sur l’usage de substances psychoactives licites et illicites à la fin de l’adolescence, dans une enquête sur la santé et les consommations lors de l’appel à la préparation à la défense (Escapad). Cette édition qui s’appuie sur des données de 2014, fait apparaître par rapport à 2011, une hausse légère de la consommation de tabac et de l’usage régulier d’alcool (plus de dix fois par mois) chez les jeunes de 17 ans. En revanche, les alcoolisations ponctuelles importantes sont en léger recul. L’enquête rapporte également une nette hausse de la consommation de cannabis alors que les niveaux d’expérimentations de substances illicites plus rares (ectasy, amphétamines ou cocaïne) restent inférieurs à 4 %.

La carte de France de consommation quotidienne de tabac par les jeunes de 17 ans se concentre sur trois régions Bretagne et Pays de la Loire, Languedoc-Roussillon et Bourgogne où la consommation est la plus élevée de Métropole. L’Ouest, le Languedoc-Roussillon et la Bourgogne sont également à la pointe de l’usage régulier d’alcool. En revanche, le Nord, la Picardie et la Normandie, régions connues pour une forte consommation chez les générations plus âgées, sont épargnés en ce qui concerne les jeunes, y compris lorsqu’il s’agit d’alcoolisations ponctuelles répétées. Ces mêmes régions, tout comme l’Alsace, s’illustrent également par un taux très faible de jeunes recourant à l’usage de cannabis. Une pratique très en vogue dans la moitié Sud du pays où les jeunes expérimentent également davantage la cocaïne, l’ectasy, les amphétamines et les poppers, vasodilatateurs appréciés par cette génération pour leurs effets euphorisants.