En Allemagne, huit décès ont été attribués au virus de Borna, dont le réservoir est la musaraigne.
Huit cas de maladie de Borna ont été nouvellement identifiés chez des patients décédés d’une encéphalite virale jusqu'alors inexpliquée, selon une étude parue le 8 janvier dans « The Lancet Infectious Deseases ». La présence de bornavirus a effectivement été détectée dans le tissu cérébral des patients, qui avait été préservé.
L'hôte réservoir de ce virus est la musaraigne bicolore à dents blanches (Crocidura leucodon). On trouve des musaraignes infectées dans le sud de l'Allemagne, en Autriche, en Suisse et au Liechtenstein. Toutefois, les auteurs n'ont pas pu établir une voie exacte de transmission des musaraignes aux humains. Des contacts avec des animaux (vie en milieu rural, travaux agricoles, activités de plein air), et également des contacts étroits avec des chats ont été signalés chez les patients. Or lorsque les chats chassent, ils peuvent introduire des musaraignes dans les maisons et y exposer les humains.
Dans l'étude, les patients chez lesquels le virus a été nouvellement diagnostiqué sont morts entre 1999 et 2019. Leur état s'est rapidement détérioré après leur admission à l'hôpital, entraînant un coma profond, puis la mort dans les 16 à 57 jours suivant leur admission. Tous vivaient tous dans le sud de l'Allemagne.
La maladie de Borna est une inflammation du cerveau et des méninges affectant notamment les chevaux et moutons. Les symptômes commencent par de la fièvre, des maux de tête et une confusion, et se poursuivent par des signes d'atteinte cérébrale tels qu'une démarche instable, des pertes de mémoire, des convulsions et une perte de conscience progressive.
Les auteurs suggèrent d'effectuer plus souvent des tests de dépistage de la présence du bornavirus, en cas de troubles du système nerveux d'évolution rapide et de cause inconnue, afin de pouvoir établir la véritable étendue de l'infection chez les humains.
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